L’opposition turque désigne Kemal Kilicdaroglu comme adversaire d’Erdogan aux élections du 14 mai

Mettant fin à un suspense qui a duré 5 jours, l’alliance de l’opposition turque composée de 6 partis a annoncé lundi que le principal leader de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu, serait leur candidat commun contre le président Recep Tayyip Erdogan aux élections présidentielles qui devraient avoir lieu le 14 mai prochain.

Aux côtés des cinq autres chefs des partis de l’opposition, le président du Parti de la Félicité, Temel Karamollaoglu, a déclaré que l’alliance avait décidé de désigner Kemal Kilicdaroglu, le chef du Parti républicain du peuple (CHP), comme leur candidat commun. 

Kemal Kilicdaroglu a pris la parole après l’annonce et a indiqué que les cinq leaders de l’alliance serviraient en tant que vice-présidents sous sa direction si le bloc remportait les élections présidentielles. Il a ajouté que les partis ont convenu d’une feuille de route en 11 points destinés à ramener le pays vers le système parlementaire après la présidence exécutive d’Erdogan.

Sur cette feuille de route, les partis se sont engagés à créer un processus décisionnel basé sur le consensus et la consultation sur les questions importantes. Chaque parti de l’alliance sera représenté par au moins un ministre au sein du cabinet formé par le nouveau gouvernement.

En outre, Kemal Kilicdaroglu s’est engagé à démissionner de son parti par souci de neutralité une fois la transition vers le système parlementaire achevée, conformément à l’accord.

Des milliers de partisans de l’opposition se sont rassemblés devant le siège du parti islamiste Felicité à Ankara, où les six chefs politiques se sont rencontrés pour annoncer leur décision. L’alliance de d’opposition inclut également le Parti démocrate et deux branches du parti au pouvoir : le Parti de la démocratie et du progrès (DEVA) et Future Party.

La décision du bloc est le résultat d’un compromis établi entre le principal parti de l’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), et le Parti Iyi au sujet de la candidature de Kilicdaroglu. Le consensus a été atteint après d’intenses échanges diplomatiques au cours du week-end entre les poids lourds des six partis qui se sont battus pour maintenir l’alliance de l’opposition intacte face à la forte objection du leader du parti Iyi, Meral Aksener, à la nomination de Kilicdaroglu.

Selon la feuille de route, le président nommerait également les maires CHP d’Ankara et d’Istanbul comme vice-présidents “au moment où il le jugera opportun”.

Dans un discours tonitruant vendredi, Aksener a rudoyé Kilicdaroglu et les autres partis de l’opposition, alimentant les spéculations selon lesquelles son parti allait se retirer du bloc.

Le parti Iyi a fait pression sur le bloc pour que le maire d’Ankara, Mansur Yavas, ou le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, se présentent aux élections, citant les sondages qui leur donnent plus de chances face au président Erdogan.

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