Elon Musk assailli par les demandes des dirigeants exclus de Twitter

Peu après qu’Elon Musk ait annoncé le commencement d’une nouvelle ère pour Twitter, le PDG de Tesla a été submergé par les demandes des dirigeants et des organisations dont les comptes ont été bannis du réseau social.

Cette importante vague de requêtes représente un défi important pour l’homme d’affaire qui doit trouver un équilibre entre sa promesse de rétablir une liberté d’expression et celle d’empêcher la plateforme de se transformer en « paysage infernal ».

L’ancien président américain Donald Trump, qui a été exclu de Twitter après avoir été accusé d’avoir provoqué les émeutes du Capitole le 6 janvier 2021, a salué cette prise de contrôle par Elon Musk, mais n’a pas mentionné un éventuel retour sur le réseau social. « Je suis très heureux que Twitter soit désormais entre des mains saines, et qu’il ne sera plus dirigé par des fous de la gauche radicale et des maniaques qui détestent vraiment notre pays », a déclaré Trump.

Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, a également adressé ses félicitations à Elon Musk sur Twitter : « Bonne chance @elonmusk pour surmonter le parti pris politique et la dictature idéologique sur Twitter. Et abandonnez cette affaire de Starlink en Ukraine ».

D’autres ont demandé à Musk de revenir sur les pénalités imposées par la plateforme. @catturd2, un compte anonyme de 852 000 abonnés et grand partisan des allégations de fraude électorale de Trump, a déclaré avoir été « furtivement banni » de Twitter, ce à quoi Elon Musk a répondu : « Je vais creuser davantage aujourd’hui. »

Margarita Simonyan la rédactrice en chef de la chaine russe RT contrôlée par l’État, a demandé à Musk de rétablir les comptes RT et Sputnik et de débloquer son propre compte.  

Ces nombreuses requêtes mettent Elon Musk sous pression alors qu’il doit s’adresser au personnel de Twitter vendredi prochain.

“Hey @ElonMusk, maintenant que vous possédez Twitter, allez-vous aider à lutter contre le projet de loi C-11 de Trudeau sur la censure en ligne ?” a tweeté « Canada Proud », une organisation qui s’efforce d’empêcher le Premier ministre canadien d’être réélu.

“C’est la première fois que j’en entends parler”, a répondu Musk.

Des employés de Twitter ont déclaré à Reuters que la direction n’a donné aucune indication sur ce qui allait se passer ensuite.

Deux sources proches du sujet ont déclaré que les équipes de Musk enquêtaient actuellement sur le code de Twitter et étudiaient le fonctionnement de certains aspects de la plateforme.

Elon Musk a indiqué vendredi que Twitter allait créer un « conseil de modération réunissant des points de vue très diversifiés », et qu’aucune décision importante liée à la modération ou au rétablissement des comptes bannis ne serait prise avant la réunion.

Pour leur part, les salariés de Twitter ont exprimé leur inquiétude de perdre leur emploi. Un sondage réalisé sur l’application de messagerie « Blind » a révélé que moins de 10 % des 266 employés interrogés s’attendent à occuper encore leurs postes dans 3 mois.

Elon Musk a licencié le directeur général de Twitter, Parag Agrawal, le directeur financier, Ned Segal, et la responsable juridique, politique et confiance de Twitter, Vijaya Gadde, après les avoir accusés de lui avoir menti sur le nombre de faux comptes sur la plateforme.

Parag Agrawal et Ned Segal se trouvaient au siège de Twitter à San Francisco lorsque la transaction a été conclue, et ont été conduits à l’extérieur.

Elon Musk, qui dirige la célèbre société SpaceX, prévoit de devenir le PDG par intérim de Twitter, selon un rapport de Reuters. Il prévoit également de supprimer les restrictions permanentes imposées aux utilisateurs, a déclaré Bloomberg.

Pour l’instant, malgré l’appel lancé aux annonceurs par le richissime homme d’affaire qui espère faire de Twitter “la plateforme publicitaire la plus respectée au monde”, au moins un grand annonceur (le constructeur automobile General Motors), a déclaré avoir temporairement suspendu ses publicités et qu’il s’efforçait de « comprendre l’orientation de la plateforme sous son nouveau propriétaire ».

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