Le touriste Français condamné en Iran pour “espionnage” a mis fin à sa grève de la faim

Le touriste Français Benjamin Brière, arrêté en Iran en mai 2020 pour avoir pris des photos avec un drone télécommandé, a été condamné le 25 janvier par un tribunal révolutionnaire de Mashhad à 8 ans et 8 mois de prison pour “espionnage” et “propagande” contre le régime iranien. Il vient de mettre fin à la grève de la faim qu’il menait depuis plus d’un mois, a déclaré sa sœur aujourd’hui, mardi, à l’Agence France-Presse.

Benjamin Brière a entamé une grève de la faim il y a 35 jours pour dénoncer les conditions de sa détention, selon l’AFP.

Blandine Brière, la sœur de Benjamin, a déclaré au cours d’un entretien téléphonique : “Il a arrêté sa grève de la faim, je lui ai demandé vu l’évolution que ça prenait. Et il sait qu’il a besoin de forces pour continuer le combat.”

Elle avait précédemment indiqué que la grève de la faim a entraîné chez son frère une importante perte de poids et des troubles du sommeil, mais qu’elle n’avait pas altéré sa détermination. “Il tient bon”, avait-t-elle assuré.

Benjamin, qui a toujours affirmé s’être rendu en Iran en tant que touriste, a été arrêté pour avoir pris des “photos de zones interdites” à l’aide d’un drone dans un parc naturel. Le ministère français des Affaires étrangères a jugé sa condamnation “inacceptable”.

Blandine a déclaré que son frère “gardait espoir après le communiqué de presse publié par l’Elysée dans lequel son cas a été évoqué”. “Ça donne de l’espoir, mais on va continuer à se battre jusqu’à ce qu’il soit dans un avion pour la France”, a t-elle ajouté en précisant qu’une procédure d’appel de la condamnation était en cours.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue iranien, Ibrahim Raisi, ont eu samedi un entretien téléphonique au sujet des négociations en cours autour de l’accord sur le programme nucléaire iranien.

Selon la présidence française, les cas de Benjamin Brière et de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, également incarcérée à Téhéran, ont été évoqués.

Dans ce contexte, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré vendredi que son pays faisait pression sur les autorités iraniennes pour garantir la libération des otages détenus en Iran. “Nous faisons pression auprès des autorités iraniennes (…) pour faire en sorte que les otages, il faut appeler les choses comme cela, qui sont retenus en Iran soient libérés”, a t-il déclaré sur les ondes de RTL.

L’Iran détient actuellement plus de 10 otages avec des passeports occidentaux. La plupart d’entre eux sont binationaux.

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