Nigéria : Le cauchemar des filles de Chibok recommence

Les enlèvements de filles se poursuivent au Nigeria. A la fin de la semaine dernière, des hommes armés appartenant à l’organisation terroriste Etat islamique ont tué deux personnes et enlevé 20 enfants dans l’État de Borno, dans le nord-est.

Des éléments armés de l’État islamique en Afrique de l’Ouest ont attaqué le village de Biemi, près de la ville de Chibok, qui a été témoin il y a 8 ans de l’enlèvement de plus de 200 écolières. Ils ont tué deux hommes et enlevé 13 filles et 7 garçons, selon les autorités de l’État de Borno et les parents des enfants.

Des témoins parmi les villageois ont déclaré que les hommes armés avaient emmené les enfants, âgé de 12 à 15 ans, dans un camion qu’ils ont volé au village avant de se diriger vers la forêt voisine de Sambisa d’où ils venaient.

Ils ont également rapporté que les hommes armés portaient des vêtements militaires et qu’ils ont ouvert le feu, pillé des magasins et incendié des maisons lors de l’attaque qui a duré plusieurs heures, précisant que cette attaque est la troisième du genre ciblant leur région en 3 jours. Ils ont ajouté que les habitants du village de Biemi sont retournés chez eux vendredi, après avoir passé la nuit à l’extérieur pour échapper aux combattants terroristes.

L’attaque contre le village de Biemi rappelle l’affaire des filles de Chibok en 2014, qui avait attiré l’attention de la presse internationale à l’époque. Le groupe terroriste Boko Haram avait alors revendiqué l’enlèvement d’environ 270 filles de leur écoles à Chibok, dans l’État de Borno. Une centaine d’entre elles sont toujours portées disparues, 8 ans après leur enlèvement.

Cette opération a suscité un tollé international et une grande sympathie auprès de l’opinion pour les personnes enlevées et leurs familles. Plusieurs pays ont proposé d’aider le gouvernement nigérian à les rechercher. En effet, des unités américaines ont participé aux recherches et une vaste campagne a été lancée sur les réseaux sociaux appelant à la libération des filles.

Boko Haram a fait l’objet d’une condamnation internationale après cette affaire. Human Rights Watch a indiqué dans un rapport que les femmes et les filles enlevées par Boko Haram ont été forcées à se marier et à se convertir, et ont été soumises à des violences physiques et psychologiques, au travail forcé et au viol pendant toute la durée de leur détention.

La région du nord-est du Nigéria connaît de violents affrontements entre les forces de sécurité nigérianes et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).

La semaine dernière, le bureau médiatique de ISWAP a publié un nouveau communiqué vidéo intitulé “The Empowerment Generation”, qui montre des images du recrutement et de la formation des enfants au sein de l’organisation.

Les images montrent des groupes d’enfants recevant des cours d’endoctrinement et effectuant des activités de routine à l’intérieur du camp appelé “Les lions du califat”, situé dans le nord-est du Nigeria.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here