Yémen : Les Houthis refusent de libérer le navire émirati “Rawabi”, chargé de matériel médical

Les rebelles yéménites Houthis ont rejeté samedi l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à libérer le navire qu’ils ont saisi début janvier, affirmant qu’il était “chargé d’armes”.

Le 3 janvier, les rebelles ont confisqué le navire battant pavillon “Rawabi” des Émirats arabes unis dans le sud de la mer Rouge au large de la ville yéménite de Hodeidah.

Selon des sources diplomatiques, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi dans un communiqué adopté à l’unanimité, à la “libération immédiate” du navire et de son équipage.

Le communiqué, rédigé par le Royaume-Uni sous la pression des Émirats arabes unis, membre non permanent du Conseil de sécurité depuis début janvier, dénonce l’immobilisation du navire “Rawabi”.

La coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen a qualifié la saisie du navire par les rebelles yéménites d'”opération de piraterie”.

La coalition a déclaré que le navire transportait du matériel médical destiné à un hôpital de l’archipel yéménite de Socotra, contrôlé par le Conseil de transition du Sud. Les Houthis affirment de leur côté qu’il transportait du matériel militaire.

Selon al-Masirah TV, une chaine pro-Houthie, le “vice-ministre des Affaires étrangères” du gouvernement rebelle, Hussein al-Azi, a déclaré que le navire “est entré dans nos eaux territoriales au mépris des lois”.

Selon al-Azi, le Rawabi “était chargé d’armes dans le but de soutenir des groupes extrémistes qui menacent la vie humaine”.

Al-Azi a estimé que la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU “est régie par des considérations financières et n’a rien à voir avec les lois, la morale ou la sécurité de la navigation et celle des navires”. Il a ajouté : “Les forces navales avaient le droit légal de cibler le navire ennemi Rawabi, mais ne l’ont pas fait.”

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l’ONU, les Émirats arabes unis ont exigé la libération immédiate du navire en mer Rouge, soulignant qu’il comptait à son bord 11 personnes de nationalités différentes.

En novembre 2019, les rebelles houthis avaient saisi une locomotive saoudienne, un navire sud-coréen et des pelleteuses au nord de la ville de Hodeidah sur la côte de la mer Rouge, avant de les libérer ultérieurement.

Le conflit au Yémen, qui a fait des dizaines de milliers de victimes depuis 2015, dont de nombreux civils, se poursuit entre la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite et les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent de vastes territoires dans le nord et l’ouest du pays, ainsi que la capitale, Sanaa, depuis 2014.

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