Pour le nouvel an, Maître Gims s’érige en Maître de l’hypocrisie

Gandhi Djuna, alias Maître Gims, est un auteur-compositeur et rappeur d’origine congolaise, né le 6 mai 1986 à Kinshasa. Ses parents ont fuit la dictature de Mobutu et se sont installés en région parisienne lorsqu’il avait 2 ans.

De confession chrétienne, le rappeur s’est converti à l’islam en 2004. Dans ses messages, il défend sa foi avec une ardeur quasi fanatique. Pourtant, dans les textes et les clips de ses chansons – qui lui ont fait vendre des millions de disques – le luxe ostentatoire, l’alcool a flot et les femmes en petites tenues ne semblent pas perturber le fervent défenseur de la tradition de Mahomet.

Et voila que maintenant Maitre Gims invite ses fans et les musulmans en général à cesser de lui présenter leurs voeux pour le nouvel an et pour ses anniversaires, car “ça ne fait pas partie des convictions” des musulmans, explique t-il. Des contradictions qui révèlent une lutte politico-identitaire interne qui semble se dérouler à mille lieues de ses prétendues croyances.

Ce sont “les croyances des autres, pas les nôtres.” Ses derniers propos sur les vœux du nouvel an ont provoqué un tapage dans les médias et ont même lancé une polémique d’ordre politique. En tant que sommité dans le monde du rap, avec tout ce que cela implique comme influence sur les jeunes, et plus particulièrement sur les jeunes issus de l’immigration, son discours séparatiste n’a pas manqué d’être interprété comme un clin d’œil dirigé vers la politique intérieur, plutôt que vers une quelconque morale religieuse.

“S’il vous plaît, avec les Bonne année, Nouvel an, laissez-moi avec ça, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer tout le mois de janvier, février… (…) C’est les muslims (musulmans) la plupart qui m’envoient ça. Est-ce que les compagnons (du prophète) ont fêté le Nouvel An ? Non. Les gars, s’il vous plaît arrêtez”, a lancé Maitre Gims à ses fans désorientés.

“Je souffre avec ça” s’est-il plaint, en références aux célébrations du nouvel an et des anniversaires. “C’est un pas de plus vers la mort, poursuit-il dans sa vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On ne fête pas ça. Ça ne fait pas partie de nos convictions, venez on se concentre sur nos trucs à nous. Ce n’est pas méchant. Mais restons forts sur nos valeurs”, tonna la voix de la sagesse.

Dans sa vidéo, il évoque également les compagnons de Mahomet qui, parait-il, représentent un exemple pour lui car ils “n’ont jamais rien célébré, sauf les deux anniversaires de l’Islam”.

Quelle hypocrisie ! Quel culot ! s’indigne la France depuis deux jours. Visiblement, tout est permis pour Gims dont la cupidité et plus forte que la foi, sauf les vœux bienveillants des personnes qui l’admirent. Pourtant : “Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l’au-delà. Allah sait, et vous, vous ne savez pas” [Sourate An-Nûr (La Lumière), 19] (verset du Coran). Maitre Gims devrait le savoir.

Face à de tels phénomènes, il convient de s’interroger sur les aspects schizophréniques présents chez de nombreux musulmans d’aujourd’hui, particulièrement en occident.

SOURCE: https://www.asianews.it/news-en/The-‘sacred-hypocrisy’-of-the-Islamic-rapper-Ma%C3%AEtre-Gims-54835.html

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