L’Irak a récemment connu une série d’attentats perpétrés par les cellules dormantes de l’Etat islamique, malgré les efforts intensifs des forces de sécurité pour déjouer nombre d’entre eux.
Au moment où l’Irak se prépare à organiser des élections anticipées, ces attaques se sont particulièrement multipliées dans les régions et les provinces libérés du contrôle de l’Etat islamique.
A l’heure où les partis politiques irakiens se préoccupent du résultat des recours aux récentes élections législatives, l’Etat islamique profite de la période de transition pour mobiliser ses cellules.
Le 30 octobre 2021, deux membres des forces kurdes “peshmergas” (combattants) ont été tués lors d’une attaque armée près de la province pétrolière de Kirkouk.
Selon une source de sécurité, des éléments de l’Etat islamique ont attaqué les peshmergas dans la région de Zirga près du gouvernorat de Kirkouk, tuant deux d’entre eux. Le village d’Al-Rashad, à la périphérie de Muqdadiya dans le gouvernorat de Diyala, a également été victime d’une frappe de l’Etat islamique qui a fait une trentaine de morts et de blessés.
Après la dernière attaque, le Conseil ministériel pour la sécurité nationale a tenu une réunion présidée par le Premier ministre, commandant en chef des forces armées, Mustafa Al-Kazimi, en présence d’un certain nombre de responsables de la sécurité et de l’armée.
Le bureau des médias d’Al-Kazimi a indiqué dans un communiqué que la réunion a été consacrée à une discussion sur la situation sécuritaire dans le gouvernorat de Diyala, et de l’évolution des travaux du comité de sécurité formé par le commandant en chef des forces armées envoyées dans la province.
Dans le communiqué, Al-Kazimi a qualifié “d’héroïques” les performances des forces iraquiennes en terme de réactivité. “Les gangs de l’Etat islamique cherchaient un point de chute dans la province, mais il leur a été impossible d’y arriver”, a t-il écrit, appelant “toutes les parties à ne pas exploiter la tragédie des citoyens pour réaliser certains objectifs et de s’unir pour vaincre le terrorisme.”
Selon le communiqué, le commandant en chef des forces armées a transmis un certain nombre de directives aux responsables de la sécurité et de l’armée dans le gouvernorat de Diyala, “afin de rétablir la sécurité et la stabilité et d’éliminer les restes de l’Etat islamique dans la région”, et a ordonné l’activation du renseignement pour diagnostiquer et déjouer toute tentative de semer la division sectaire “dont nous ne permettrons pas le retour”, a t-il précisé.
Dans le même contexte, le président irakien Barham Salih, a déclaré dans un tweet que “l’attaque terroriste de Kirkouk qui a entraîné la mort d’un certain nombre de forces peshmergas, et avant cela les attaques de Diyala et Salah al-Din contre les forces de sécurité, confirment les tentatives du terrorisme d’exploiter les failles et de menacer la paix civile”.
“Il est de notre devoir de resserrer les rangs et d’achever la victoire contre le terrorisme en renforçant l’effort de sécurité et en soutenant nos forces armées”, a insisté le président Barham Salih.
Les dernières frappes en date sont survenues une semaine après que le gouvernement irakien a annoncé le renversement de hauts dirigeants de l’Etat islamique, notamment le superviseur financier de l’organisation, Sami al-Jabouri, également connu sous le nom d’Abou Abd al-Qader al-Zubaidi. Les autorités irakiennes ont déclaré dans un communiqué que le terroriste a occupé des postes de direction dans la sécurité et la finance au sein du groupe terroriste, et qu’il a été l’adjoint du chef de l’organisation, Abou Bakr al-Baghdadi, tué en 2019.
Les unités militaires de la sécurité ont qualifié l’arrestation du chef terroriste d'”acte qualitatif” réalisé lors d’une opération spéciale hors des frontières irakiennes, précisant que le détenu est l’un des terroristes les plus recherchés au monde, proche de l’actuel chef de l’organisation, le criminel Abdullah Qardash.
