Le vaccin iranien “Fakhr” aggrave le désastre sanitaire en Iran

Le choix du régime iranien de fabriquer des vaccins anti-Covid locaux ou d’en importer des pays asiatiques et de Cuba plutôt que des pays occidentaux, a donné lieu à des dérives qui ont entrainé une cinquième vague de contamination en Iran.

Les grandes provinces iraniennes souffrent de graves pénuries de médicaments et d’équipements médicaux et les hôpitaux sont bondés de patients.

Depuis le début de l’épidémie l’année dernière, le virus a emporté un très grand nombre d’iraniens. Au milieu des vives critiques populaires envers les autorités qui refusent le recours aux produits médicaux occidentaux, l’Iran a produit un vaccin local nommé “Fakhr”, en l’honneur de Mohsen Fakhrizadeh, le père du programme nucléaire iranien et ancien général de brigade des Gardiens de la révolution, assassiné le 27 novembre 2020 non loin de Damavand.

Seulement, le directeur du projet du vaccin iranien “Fakhra”, Ahmed Karimi, a déclaré que le gouvernement du président Ebrahim Raisi refusait d’acheter les vaccins locaux, et a annoncé son intention d’arrêter la production.

Dans une déclaration à l’agence de presse locale “ILNA”, Ahmed Karimi a indiqué que depuis le mois d’août, un million de doses ont été produites, et qu’en décembre prochain le nombre atteindra 5 millions de doses par mois, avant d’ajouter : “Nous prévoyons actuellement d’arrêter la production, car nous ne savons pas à qui donner le vaccin.”

Il a précisé qu’aucune aide gouvernementale n’avait été reçue pour le projet, et que malgré la promesse du ministère de la Santé d’acheter le vaccin à l’avance, aucune initiative n’a été prise dans ce sens.

Les citoyens iraniens doutent de l’efficacité des vaccins locaux, et les médias ont révélé que certains iraniens ont préféré se rendre à l’étranger pour recevoir des vaccins reconnus par l’Organisation mondiale de la santé.

Ahmed Karimi a déploré une baisse de la “motivation à participer à des études” qui ralentit le processus des essais cliniques des vaccins locaux. Les responsables du projet s’attendaient à environ 1 000 à 1 500 volontaires par jour pour la troisième phase des essais cliniques. Cependant, Il n’y en a eu qu’une centaine.

Paradoxalement, le chef du Comité de la santé et du Conseil scientifique de la choura, Hossein Ali Shahriari, a annoncé que 12 pays avaient déposé une demande pour obtenir le vaccin iranien contre le Coronavirus.

Le guide suprême, Ali Khamenei, avait empêché le gouvernement de Hassan Rouhani d’importer des vaccins américains et européens sous prétexte qu’ils étaient inefficaces, et a contraint les entreprises iraniennes à travailler sur un vaccin local dont il a reçu la deuxième dose fin juillet.

Récemment, l’ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a révélé que de hauts responsables de son pays avaient reçu des vaccins étrangers, notamment américains. Sa déclaration a contraint les autorités à démentir et à obliger certains responsables, dont le président du Parlement Muhammad Baqir Qalibaf et le nouveau président Ebrahim Raisi, à prétendre avoir reçu des vaccins locaux, ce dont les iraniens doutent fortement.

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