Le Liban écrasé par l’ingérence étrangère

Le liban a longtemps servi d’arène pour les conflits internes et de proie à l’ingérence étrangère. Aujourd’hui, les tensions sont montées d’un cran dans le pays entre l’Iran et l’Etat d’Israël.

Des affrontements directs et indirects ont eu lieu ces dernières anneés entre Israel et l’Iran au Liban, en Syrie et dans la bande de Gaza. Les deux parties se mènent une sorte de “guerre par procuration” au Moyen-Orient par le bisais du Hezbollah libanais soutenu par l’Iran, pour combattre l’armée israélienne.

Depuis sa création en 1982, le Hezbollah libanais a opéré dans tout le Moyen-Orient en coordination avec l’Iran pour exporter la révolution islamique iranienne, et pour combattre les forces israéliennes qui avaient envahi le Liban la même année.

La relation du Herzbollah libanais avec l’Iran est l’une des plus importantes associations du Moyen-Orient. Le Parti dispose d’un service de renseignement très efficace et assure le maintien de la sécurité dans ses propres zones du sud de Beyrouth et du sud du Liban, ainsi que dans les zones frontalières avec la Syrie. Le Hezbollah est devenu au fil des ans plus fort que l’État libanais dans sa globalité. Depuis quatre décennies, son nom est systématiquement associé au conflit israélo-palestinien.

Le Parti aide l’Iran à consolider son influence dans toute la région, et son secrétaire général, Hassan Nasrallah, est une figure de premier plan dans “l’Axe de résistance” dirigé par l’Iran pour affronter Israël, les États-Unis et leurs alliés arabes.

Le lien étroit du Parti avec l’Iran est devenu évident lorsqu’il s’est joint en 2013 à la guerre syrienne pour défendre leur allié commun, Bachar al-Assad. En Irak, le Parti a publiquement reconnu qu’il soutenait les milices armées fidèles à la République des mollahs.

Le Hezbollah a fait de l’Iran un acteur majeur au Liban, où les États-Unis, la Russie, la Syrie, l’Arabie saoudite et de nombreux autres pays se livrent une guerre d’influence depuis des années.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a exprimé son espoir de voir le peuple libanais se libérer de l’emprise des gardiens de la révolution iraniens. Il a déclaré : “Je suis fatigué du contrôle iranien représenté par le Hezbollah au Liban, car chaque endroit où les Iraniens se trouvent entre dans un cycle de violence, de pauvreté, d’instabilité et d’échec.”

Avec la médiation de Washington, Israël tente de délimiter les frontières maritimes avec le Liban et les négociations devaient se limiter à une zone estimée à 860 kilomètres carrés, sur la base d’une carte envoyée en 2011 aux Nations unies, mais le Liban a contesté plus tard ces estimations.

Face à la détérioration des conditions économiques et politiques et aux interventions militaire de toutes parts, le Liban est encore une fois menacé par le spectre de la guerre civile. Les affrontements armés qui ont déjà eu lieu à Beyrouth ont fait de nombreux morts et blessés.

Les médias ont fait état de tensions dans le quartier de Tayouneh à Beyrouth. Des coups de feu ont été tirés entrainant des blessés à proximité d’un sit-in de protestation organisé par les partisans du Hezbollah et de Amal, pour exiger de déssaisir l’enquêteur judiciaire Tarek Bitar, de l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth.

A l’issue de ces violences, l’armée libanaise a annoncé l’arrestation de 9 personnes, dont un syrien.

Les dirigeants du Hezbollah et du Mouvement Amal ont accusé l’armée d’avoir mené des opérations de tir dans le but de tuer avec préméditation durant les événements de Tayouneh à Beyrouth. L’accusation a été démentie par Ghassan Yared, le secrétaire Général du Parti des Forces libanaises, qui l’a qualifiée de “divagation”.

Pendant ce temps, le peuple libanais continue de régler les frais des interventions étrangères. Le chaos, l’insécurité et la violence ne sont que les conséquences attendues de l’effondrement du Liban à tous les niveaux.

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