En référence aux Frères musulmans, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré qu’un groupe s’employait à ronger le corps, l’esprit et la conscience des égyptiens depuis 90 ans.
Samedi, à l’occasion du lancement de la première stratégie nationale globale pour les droits de l’homme, al-Sissi a affirmé que les organisations qui rongent l’État existent encore et continuent de cultiver une atmosphère de suspicion et de méfiance.
Le président égyptien a interrogé les participants en demandant : “De 1952 à 2011, l’État a-t-il été capable d’atteindre la stabilité dans le contexte d’un processus politique ?
Al-Sissi a évoqué trois cheminements que l’Égypte a connus depuis l’époque de feu le président Gamal Abdel Nasser, pour lesquels les Égyptiens n’étaient pas prêts.
Le président égyptien a mis en garde contre les partis et les groupes qui cherchent à détruire des pays et à faire de leurs peuples des réfugiés.
En référence à la situation en Syrie, Abdel Fattah al-Sissi a déclaré : “Il y a un pays qui compte 16 millions de réfugiés, dont 2 millions en Jordanie, 2 millions au Liban et 2 millions en Turquie et à dans différents camps de réfugiés.”
Le chef d’Etat s’est interrogé sur l’identité et les idées que les enfants de ce pays adopteraient, ajoutant : “L’objectif (des extrémistes) est de former des générations de terroristes et d’extrémistes qui détruiraient la région pour les 50 ou 60 années à venir.”
Al-Sissi a déclaré que de nombreux partis avaient essayé de renverser l’État en 2011 et d’annoncer sa mise à mort. “Les idéologies ne devraient pas être utilisées dans les conflits politiques, chacun est libre dans ses croyances et ses idées”, a t-il estimé.
En 2012, l’Égypte a souffert sous le joug des Frères musulmans, mais la révolution du 30 juillet 2013 a renversé le régime islamiste et l’institution militaire a soutenu la révolte du peuple égyptien.
Après le discours prononcé par al-Sissi, la présidence égyptienne a publié une déclaration confirmant que “le président avait lancé une stratégie nationale pour les droits de l’homme, en complément de la voie du développement national de l’Égypte pour atteindre les objectifs prévisionnels de 2030”.
La déclaration a précisé que “cette stratégie nationale est le premier plan intégré et à long terme dans le domaine des droits de l’homme en Egypte”, ajoutant : “Cela comprend l’élaboration de politiques concernant le traitement d’un certain nombre de questions afin de maximiser les droits et les libertés et de surmonter les défis que représentent ces dossiers.”
Le communiqué a conclut : “La stratégie vise à promouvoir et à respecter tous les droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels, et à consolider le soutien aux droits des femmes, des enfants, des jeunes, des personnes âgées et de toutes les catégories de la société”.
