Sur les traces de son père, le fils du commandant Ahmed Chah Massoud appelle à la résistance face aux talibans

La côte d’Ahmed Massoud est montée en flèche depuis les événements récents en Afghanistan, et la fuite d’Ashraf Ghani à l’étranger qui l’a contraint à se dresser contre les talibans qui contrôlent à nouveau le pays depuis le 15 août 2021.

Ahmed Massoud, le fils du commandant militaire Ahmed Chah Massoud, cherche à nouveau à diriger la résistance contre les talibans dans la région du Panjshir au nord de Kaboul, où il a suivi les traces de son père qui a dirigé le “front de résistance” contre les talibans avant d’être assassiné par al-Qaïda deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001. Il était considéré par les afghans comme un grand chef militaire pour avoir mené des guerres contre l’Union soviétique dans les années quatre-vingt.

Ahmed Massoud aspire à former un front d’opposition fort contre les talibans. Il est le candidat le plus attendu pour mener cette tache à la fois sur le plan politique et militaire, dans la province du Panjshir d’où il est originaire.
Il a fréquenté des écoles au Tadjikistan et en Iran et a étudié à l’Académie militaire royale britannique “Sandhurst” entre 2010 et 2011.

Il a obtenu un diplôme en études de guerre du King’s College et une maîtrise en politique internationale de la City University de Londres.

Après son retour en Afghanistan en 2016, il est devenu actif en politique.

Ahmed Massoud a fait de la vallée du Panjshir le centre de sa résistance et a réorganisé ses forces avec le soutien de l’ancien vice-président Amrullah Saleh. Cette vallée se caractérise par son relief montagneux qui rend difficile les assauts des talibans.

Après la chute de Kaboul, Ahmed Massoud a déclaré dans un article qu’il a écrit dans le Washington Post que des milliers de commandos et d’officiers de l’armée afghane se sont réfugiés dans la région escarpée du Panjshir.

Massoud a appelé l’Occident à lui venir en aide et l’a informé que des soldats afghans avaient apporté avec eux des dizaines de véhicules et d’avions militaires pour pouvoir affronter les talibans. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré l’ancien vice-président Amrullah Saleh et Ahmed Massoud dans la vallée du Panjshir, mettant en place, apparemment, un nouveau système de guerre.

Dans une interview accordée au journal Asharq al-Awsat, Ahmed Massoud a souligné l’importance de la décentralisation en Afghanistan et a clairement indiqué qu’il était prêt, par le biais de négociations politiques, à former avec les talibans un gouvernement global qui lutterait contre le terrorisme.

Il a estimé que tout gouvernement afghan extrémiste constituerait une menace sérieuse, non seulement pour l’Afghanistan, mais pour la région et le monde entier.

Il a ajouté : “Nous ne voulons pas nous battre, cependant, nous sommes prêts à nous battre s’ils entrent dans le Panjshir. Il est vrai qu’ils peuvent entrer en paix et sans armes, mais s’ils entrent avec des fusils, nous sommes prêts à défendre jusqu’au dernier homme. Mais il faut donner une chance à la paix même si cette paix est avec les talibans.”

Des vidéos ont montré un entraînement des forces affiliées à Ahmed Massoud à Banshjir, juste après que ces forces aient annoncé leur contrôle sur trois districts de la province septentrionale de Baghlan. Ahmed Massoud a demandé à la communauté internationale de soutenir les forces opposées aux talibans en leur fournissant des armes et des munitions.

L’armée de Massoud compte plus de 6 000 combattants. Elle est composée de ce qui reste des unités militaires et des forces spéciales, ainsi que de milices locales rassemblées dans la vallée, avec quelques hélicoptères et véhicules militaires. Des véhicules blindés laissés par les soviétiques ont également été réparés.

Il existe des rapports qui ont révélé qu’Ahmed Massoud a prêté allégeance au “Califat islamique” déclaré par les talibans, après des entretiens avec Abdullah Abdullah et Anas Haqqani.

La province du Panjshir, zone géographique dans laquelle Ahmad Shah Massoud, le commandant de l’Alliance du Nord, s’est retranché, n’est toujours pas contrôlée par les talibans malgré sa petite superficie et sa proximité avec la capitale, Kaboul.

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