Le raid aérien turc contre l’hôpital de Sinjar a fait 8 victimes

Le nombre de victimes suite au bombardement turc qui a ciblé un hôpital ayant accueilli un membre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la ville de Sinjar, située au nord-ouest de l’Irak, est passé à huit selon l’annonce de l’administration locale.

L’administration de la ville de Sinjar a déclaré dans un rapport établi mercredi et dans lequel les noms des victimes ont été publiés : “Le nombre des martyrs du bombardement turc est de huit : quatre employés de la clinique et quatre combattants de la 80e brigade” de la coalition du Hachd al-Chaabi.

Selon des sources médicales à Sinjar, un précédent rapport avait fait état de 3 autres personnes tuées mardi par un drone.

L’adjoint au maire de Sinjar, Jalal Khalaf Basso, a déclaré mardi à l’Agence France-Presse que “l’hôpital a été la cible de trois raids de drones qui ont détruit tout le bâtiment”.

Le 80e Régiment fait partie des Forces de mobilisation populaire et est affilié au gouvernement irakien. Il était auparavant connu sous le nom d’Unités de protection Sinjar et a été créé avec le soutien du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en 2014 pour défendre le ville tombée entre les mains de l’Etat islamique.

Quand l’Etat islamique a pris le contrôle de Mossoul et de ses environs, des terroristes ont envahi le mont Sinjar et ont tué des milliers de membres de la minorité Yazidie et maltraité les femmes et les enfants.

Les forces turques lancent régulièrement des opérations dans le nord de l’Irak contre les bases arrière du PKK.

Un éminent commandant du 80e régiment a été tué lors d’un raid mené par les forces turques lundi à Sinjar.

De son côté, Bagdad a dénoncé à plusieurs reprises les attaques turques et convoqué l’ambassadeur de Turquie à ce sujet, mais le gouvernement du Premier ministre Mustafa al-Kadhimi n’a émis, jusqu’à mercredi après-midi, aucune réaction aux récents bombardements turcs.

Depuis le 23 avril dernier, Ankara mène une opération militaire pour poursuivre des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan qui se servent des montagnes irakiennes frontalières de la Turquie comme bases pour lancer des attaques contre l’État turc et son armée.

Le PKK mène une insurrection contre l’État turc depuis des décennies, et Ankara possède depuis 25 ans une dizaine de bases militaires dans le nord de l’Irak.

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