Les milices houthies mènent une guerre économique contre le peuple yéménite

La guerre économique menée par les milices terroristes houthies contre le peuple yéménite et le gouvernement légitime a multiplié le taux de pauvreté du pays par deux. Espérant doubler les prélèvements collectés pour continuer à financer leur guerre, le groupe a annoncé qu’il réduirait les frais de douane de 49% à tous les commerçants qui importeront des marchandises via le port de Hodeidah placé sous son contrôle, et qu’il leur offrirait des installations dans le port qui fonctionne 24 heures sur 24 pour servir les importateurs.

Pourtant, il y a peu, les milices houthies soutenues par l’Iran avaient plutôt fait référence à un blocus du port de Hodeidah.

Les observateurs soutiennent que les promesses faites par les houthis aux commerçants sont venues en réponse à la décision du gouvernement légitime d’augmenter de 100 % les taxes sur les produits de luxe, qui selon le gouvernement, drainent essentiellement des devises fortes.

Le groupe a établi au cours des dernières années des postes de douane terrestres sur les frontières qui séparent les zones qu’il contrôle de celles contrôlées par le gouvernement, obligeant les importateurs à régler une deuxième redevance après s’en être acquittés une première fois auprès des autorités légitimes.

Le 11 août 2021, le Conseil économique suprême du Yémen, appareil du gouvernement légitime, a insisté pour la mise en œuvre de la décision d’augmenter de 100 % les frais de douane sur les produits de luxe arrivant dans les ports du pays sans accorder la moindre exception. Il a souligné que la décision n’affecte pas les produits de base initialement exemptés de taxe douanière.

Précédemment, le gouvernement avait pris sa décision n° 7 de 2012 d’augmenter le taux de change du dollar de 250 riyals à 500 riyals pour tout ce qui concerne les produits de luxe, une décision qui avait déclenché une polémique dans le milieu économique.

La réunion du Conseil économique suprême a relevé les aspects positifs de cette décision qui vise à booster les recettes publiques sans que cela n’impacte les citoyens, rappelant que les produits de base sont exonérés de droits de douane et précisant que la mise en œuvre de cette mesure n’entraînera aucune charge pour le consommateur.

Le Conseil économique yéménite a précisé que les produits de base qui resteront exonérés de taxes douanières sont le blé, le riz, le lait infantile, les médicaments, la farine et l’huile. Il a assuré que l’augmentation des taxes sur les produits de luxe fournira aux finances publiques des revenus qui contribueront à arrêter la détérioration de la monnaie nationale, à améliorer les services publics et à payer régulièrement les salaires.

La valeur des fonds fiscaux des “gros contribuables” collectés par l’administration fiscale de la milice houthie est passée de 20 milliards de riyals par mois en 2019 à plus de 40 milliards de riyals par mois en 2020, soit plus de 66 millions de dollars par mois. La valeur des autres fonds fiscaux a également augmenté pour dépasser les 20 milliards de riyals yéménites, doublant la recette par rapport aux années précédentes.

Selon le site d’information NewsYemen, l’augmentation de la valeur des impôts collectés par les houthis est due à la hausse du taux d’imposition qu’ils perçoivent et qui va jusqu’à 100 % sur certains contribuables ou institutions.

Les dirigeants houthis refusent de placer ces fonds à la banque centrale de Sanaa, préférant les transférer vers des comptes inconnus ou les investir dans des terres et des biens immobilier destinés aux milices et à leurs dirigeants qui font passer ces dépenses pour un “soutien aux efforts de guerre”.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here