Pour revenir à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (accord de Vienne), les Etats-Unis ont exigé de l’Iran de revenir au plein respect des obligations auxquelles il s’était engagé concernant ses activités nucléaires. L’Iran de son côté a exigé des Etats-Unis la levée des sanctions économiques imposées par l’administration de Donald Trump qui a retiré son pays de l’accord en 2018, avant d’envisager un retour au respect des restrictions prévues dans l’accord de Vienne.
négociations entamées entre Téhéran et les signataires de l’accord sont actuellement au point mort. Une situation qui semble sans issue.
Cependant, un semblant de premier pas a été initié mercredi (21 avril) par l’administration américaine qui a donné à Téhéran des “exemples” de restrictions économiques qu’elle serait prête à lever, sans pour autant parvenir à un accord sur ce point clé des pourparlers, selon un responsable américain.
“Cette fois, nous sommes entrés davantage dans le détail, nous avons fourni à l’Iran un certain nombre d’exemples de sanctions que nous pensons devoir lever pour revenir dans les clous” a déclaré le responsable à la presse. “Nous leur avons donné beaucoup d’exemples, (…) je pense qu’ils ont maintenant une vision assez claire de ce que nous pensons être les sanctions que nous allons devoir lever, et celles que nous n’allons pas lever”, a-t-il ajouté.
Le journal quotidien américain “Wall Street Journal” a affirmé qu’une délégation américaine aurait manifesté son intention de lever les sanctions sur les secteurs financiers et pétroliers iraniens, une information que le responsable américain s’est abstenu de confirmer. Selon lui, certaines sanctions imposées par Trump ne portent pas uniquement sur le programme nucléaire iranien mais visent plutôt à empêcher Joe Biden de revenir à l’accord de Vienne.
Les restrictions de l’activité nucléaire iranienne prévues dans l’accord ont pour vocation d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. En riposte aux sanctions imposées par l’ancien président américain, ces limites ont régulièrement été dépassées par Téhéran, notamment en s’équipant de centrifugeuses à la technologie avancée et en commençant à enrichir l’uranium à 60% depuis vendredi, dépassant largement la limite autorisée.
Des négociations indirectes sont en cours depuis plusieurs semaines entre les Etats-Unis et les pays encore présents dans l’accord (l’Iran, la Chine, la Russie, l’Allemagne, le Royaume Uni et la France). Les pourparlers mis en attente sont supposés reprendre la semaine prochaine.
“Nous avons fait des progrès mais il reste beaucoup à faire”, ont déclaré des diplomates allemands, anglais et français, encourageant “toutes les parties à saisir l’opportunité diplomatique qu’elles ont devant elles”. “Nous condamnons les mesures de quelque acteur qu’elles viennent qui conduiraient à une escalade et pourraient mettre en danger les progrès enregistrés”, ont-ils précisé.
