Le financement étranger des lieux de culte musulmans menace la sécurité de l’Allemagne

L’Allemagne est à la cherche d’une solution pour réglementer les fonds étrangers destinés aux lieux de culte et aux centres religieux et culturels musulmans, afin d’éviter qu’ils ne soient soumis aux influences extrémistes, notamment à celle de l’organisation internationale des Frères musulmans qui contrôle un certain nombre d’institutions à Berlin.

L’Allemagne est le pays européen dans lequel les Frères musulmans ont crée le plus d’organisations. Depuis l’émigration de leur dirigeants égyptiens dans les années 1950 et 1960, le groupe a créé de nombreuses institutions telles que la Communauté islamique d’Allemagne, une entité dont l’influence sur la société s’est accrue au fil du temps.

Avec le retour des grandes opérations terroristes sur la scène européenne fin 2020, et le nombre croissant des partisans de la Confrérie, le gouvernement allemand craint que le radicalisme islamiste réussisse à échapper à leur contrôle grâce aux entités religieuses présentes dans le pays.

En Allemagne, un débat sensible est actuellement en cours concernant l’éventuelle interdiction aux mosquées de recevoir des fonds provenant de l’étranger. Une exploitation de tels réseaux de financement par les Frères musulmans à des fins de terrorisme s’est vu plus d’une fois et dans plus d’un pays européen, ou une partie de l’argent est utilisée pour endoctriner et recruter des citoyens en difficulté et très souvent marginaux.

Le parlement allemand (Bundestag) discute actuellement d’un projet de loi connu sous le nom de “taxe sur les mosquées”, qui exige que les citoyens du pays financent les lieux de culte par des moyens internes et refusent toute subvention étrangère.

Ce projet soulève beaucoup de confusion à l’intérieur du pays. Les décideurs discutent des dispositions de cette la loi depuis 2018 et jusqu’à présent, elle n’a toujours pas été approuvée.

Un membre de la commission des affaires intérieures du Parti socialiste au Parlement, Burkhard Licht, a déclaré le 26 décembre 2018 au réseau allemand (DW), que le Parti vert soutenait grandement ce projet de loi qui a reçu un écho positif au sein du Parti, mais il reste une opposition assez forte parmi les institutions religieuses du pays.

De son côté, le Conseil central des musulmans en Allemagne refuse de donner à cette loi le nom de “taxe sur les mosquées”, à la place, ils suggèrent le nom de “zakat” (donation en islam).

Différentes parties interagissent sur le sujet sans vraiment arriver à un consensus. Les discussions continuent d’avoir lieu et s’intensifient par moment, avec des appels à un contrôle plus sévère des financements des entités religieuses et culturelles musulmanes.

La question du financement extérieur et des circuits de transfert d’argent devient de plus en plus problématique pour l’Allemagne et sa sécurité intérieur, non seulement en raison de l’influence croissante de la Fraternité dans la société mais également à cause du contrôle qu’elle exerce sur le Conseil central des musulmans, la Communauté orientale allemande (DMG), l’Association des étudiants musulmans, le Centre d’Aix-la-Chapelle et d’autres institutions qui se sont multipliées dans tout le pays. l’Iran est également un acteur important dans l’arène, cherchant par tous les moyens à exercer une pression politique sur l’Europe pour tirer le meilleur parti des négociations qui ont lieu actuellement autour de son programme nucléaire.

En juillet 2020, les autorités allemandes ont découvert que le “Centre Al-Mustafa”, une organisation chiite active dans le pays, exploitait des fonds externes et internes pour financer le Hezbollah et ses membres au Liban, et cela avait continué durant des mois après l’interdiction du Hezbollah en Allemagne, suite à la découverte d’une cellule affiliée qui possède un magasin d’explosifs.

La crise des financements suspects des courants extrémistes croissants en Allemagne est un indicateur de la menace que représentent les renseignements adverses, une aide précieuse pour exploiter toute situation pour mener des activités extrémistes en Allemagne ou faire pression sur le pays en le menaçant d’attaques terroristes.

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