Dans un rapport publié mardi 30 mars par des experts, la République islamique d’Iran continue d’exécuté aveuglément ses condamnés à mort, malgré la baisse du soutien des iranien envers la peine capitale.
Les rapports des ONG, de l’association “Ensemble contre la peine de mort” (ECPM) et de “Iran Human Rights” (IHR), ont fait état de l’exécution de 267 condamnés à mort, dont neuf femmes et quatre personnes ayant commis des crimes avant leur majorité, et ce Rien qu’au cours de l’année 2020.
Même si ces chiffres donnent froid dans le dos, il s’agit cependant du plus petit nombre d’exécutions annuelles annoncé par le rapport depuis sa toute première publication en 2008. Le pic avait été atteint en 2015 avec plus de 972 exécutions.
Cette tendance à la baisse depuis deux ans est principalement expliquée par l’assouplissement des lois concernant les crimes liés au stupéfiants. Une infime avancée dans le pays ou le nombre d’exécutions reste le plus élevé au monde, d’après les déclarations du directeur d’EPCM, Raphaël Chenuil-Hazan, dans une conférence de presse tenue en ligne.
Raphaël Chenuil-Hazan soutient que la crise sanitaire liée au Coronavirus n’a pas empêché les autorités iraniennes de poursuivre les exécution de façon “obsessionnelle”. Selon lui, le régime iranien applique un “durcissement” des lois suite aux manifestations populaires de novembre 2019 qui ont conduit à la pendaison de 20 manifestants en 2020.
Raphaël Chenuil-Hazan relève également un “raidissement contre toute voix discordante”. L’exécution en 2020 du dissident Rouhollah Zam en est la preuve, selon le rapport des experts.
Pour sa part, ahmood Amiry-Moghaddam de l’association “Iran Human Rights”, déplore “l’usage généralisé de la torture et des aveux extorqués par la force dans le système judiciaire iranien”. Il affirme que “la plupart des condamnations à mort se fondent sur de tels aveux”.
