Il a été rapporté hier 12 janvier, que les sites des gardiens de la révolution iranienne du désert d’Al-Boukamal dans la campagne de Deir Ezzor à l’est de la Syrie, ont été soumis à des raids dans la matinée par des avions dont l’identité est inconnu, dans le contexte de ce qui semble être une campagne visant à empêcher le positionnement de l’Iran en Syrie.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que des “explosions violentes” ont secoué la région d’Al-Boukamal. “Il s’est avéré qu’elles avaient été causées par la mise en œuvre d’au moins 4 avions de combat qui ont visé le siège et les sites de la milice des gardiens de la révolution iranienne dans le désert d’Al-Boukamal.” Il a souligné qu’il n’y avait actuellement pas d’informations sur l’ampleur des pertes humaines et matérielles”.
L’Observatoire a déclaré que “les milices iraniennes et leurs fidèles prennent la province de Deir Ezzor près de la frontière irakienne comme centre pour leurs activités”, indiquant qu’ils “s’emploient à trouver un autre lieu” de peur d’être ciblés par des avions israéliens et d’autres “inconnus”, mais pense qu’ils appartiennent à la “coalition internationale” dirigée par les États-Unis. Israël n’a pas fait allusion à des opérations de bombardement en Syrie, mais a explicitement annoncé qu’il n’y autoriserait pas le “positionnement de l’Iran”, révélant qu’il a récemment surveillé l’évacuation de plusieurs bases iraniennes en Syrie.
L’Observatoire syrien a rapporté le 7 janvier qu’un “drone sans pilote” a ciblé un véhicule appartenant à la milice de mobilisation populaire irakienne, alors qu’il tentait d’entrer dans les territoires syriens, depuis un poste frontière officieux près de la ville d’Albu Kamal dans la campagne de Deir Ezzor Al-Sharqi, causant la mort de 4 membres à bord du véhicule et un blessés. Un jour plus tard, l’observatoire a indiqué que “le Corps des gardiens de la révolution iranienne et les milices locales affiliées avaient complètement évacué leurs armes de leur quartier général des fermes située à la périphérie de la ville d’Al-Mayadin dans la campagne orientale de Deir Ezzor, et ont transporté un grand nombre de véhicules militaires et d’artillerie lourde vers la ville d’Al-Mayadeen, puis a procédé à la distribution d’armes lourdes dans des quartiers divers de la ville, tels que le pharynx”. Il a souligné que la zone des fermes, située à environ 20 km à l’ouest de la ville d’Al-Mayadin, est l’un des plus grands réseaux des gardiens de la révolution et des milices locales qui leur sont fidèles, et ce depuis début avril 2019 après avoir saisi environ 150 fermes. Ces fermes appartenant à la population d’Al-Mayadeen sont devenues des centres de formation dotés de matériel lourd et de centaines de militants des milices “Zeinabiyoun”, “Fatemiyoun” et “Mobilisation populaire” irakienne.
l’Observatoire a indiqué que les dirigeants de la brigade Zeinabiyoun affiliée à l’Iran, ont rencontré des notables de la campagne orientale de Raqqa, au quartier général de la brigade situé dans la ville de Maadan Atiq, et les ont exhorté de “persuader les jeunes de la région à rejoindre les rangs des milices”, en promettant “de fournir des services et une aide alimentaire aux populations de la région”.
En outre, l’agence de presse officielle syrienne “SANA” a rapporté qu’un groupe armé affilié aux “Forces démocratiques syriennes” (FDS), soutenu par les Américains, avait “enlevé” plus de 20 civils de la ville d’Al-Baghouz et du village d’Al-Sijr dans la campagne orientale de Deir Ezzor et les avait emmenés vers une destination inconnue. On sait qu’Al-Baghouz était le dernier bastion de l’Etat islamique sur les rives de l’Euphrate et que les “Forces démocratiques syriennes” en ont pris le contrôle au printemps 2019, avec le soutien direct des États-Unis.
D’autre part, le chef d’état-major russe, Valery Gerasimov, a passé un appel téléphonique au chef d’État-Major interarmées des Forces armées américaines, Mark Milley, au cours duquel, selon un communiqué publié par le ministère de la Défense, ils se sont entretenus sur des questions d’intérêt mutuel liées à la sécurité et au maintien de la stabilité dans diverses régions du monde, en particulier la Syrie.
Le ministère russe de la Défense a souligné l’importance de maintenir des canaux de communication militaires ouverts entre les ministères russe et américain de la Défense afin d’éviter des frictions ou des erreurs involontaires lors des mouvements des deux parties sur le territoire syrien. Au cours des deux dernières semaines, Moscou a déployé des forces de police militaire dans la zone frontalière entre la Syrie et l’Irak, et des unités supplémentaires ont été déployées dans des zones proches des bases des forces américaines situées dans les régions du nord-est et des zones proches des frontières avec la Jordanie et l’Irak.
