Mike Pence refuse d’invoquer le 25e amendement pour démettre Trump de ses fonctions

Mardi 12 janvier, le vice président des Etats-Unis Mike Pence a coupé court à l’appel de la Chambre des Représentants qui a voté une résolution l’exhortant à recourir au 25e amendement contre Donald Trump, mesure prévue en cas d’incapacité du président. Il explique à Nancy Pelosi, que ce recours n’était pas “dans l’intérêt de notre nation ou conforme à notre Constitution”, dans une lettre adressée à la présidente de la chambre basse.

Mercredi dernier, il avait refusé de céder aux sommations de Donald Trump qui l’exhortait de refuser la certification des voix de plusieurs Etats n’ayant pas voté en sa faveur. “La semaine dernière, je n’ai pas cédé aux pressions pour que j’exerce un pouvoir dépassant mon autorité constitutionnelle afin de déterminer les résultats de l’élection. Je ne céderai pas maintenant aux efforts de la Chambre des représentants pour jouer à des jeux politiques à un moment aussi grave dans la vie de notre nation.” a écrit le vice-président. Il précise que que le 25e amendement n’était pas “un moyen de punition ou d’usurpation” mais avait pour but de de traiter de l’incapacité ou du handicap présidentiel.

Pence a appelé les membres du Congrès américain à éviter les conduites qui “diviseraient et enflammeraient davantage les passions du moment”. Il ajoute :”Travaillez avec nous pour faire baisser la tension, et unir notre pays alors que nous nous préparons à introniser le président élu Joe Biden en tant que prochain président des États-Unis.”

Un vote visant à la mise en accusation de Donald Trump “d’incitation à l’insurrection” devrait avoir lieu aujourd’hui 13 janvier selon l’annonce de Nancy Pelosi, en cas de refus de Mike Pence de recourir au 25e amendement.

De son côté, Donald Trump répond aux membres du Congrès : “Le 25e amendement ne présente aucun risque pour moi, mais il reviendra hanter Joe Biden et son administration.” Il poursuit sa mise en garde en ces termes: “Comme le dit l’expression, faites attention à ce que vous souhaitez. Ce canular de mise en accusation est la continuation de la plus grande et de la plus vicieuse chasse aux sorcières de l’Histoire de notre pays. Il provoque une colère, une division et une douleur énormes, bien plus que la plupart des gens ne s’en aperçoivent, ce qui est très dangereux pour les États-Unis, surtout en cette période très sensible.”

Au sujet de l’envahissement du Capitole, il déclare lors de sa visite au Texas pour visiter le chantier de construction du mur frontalier avec le Mexique : “Des millions de nos concitoyens ont vu mercredi une foule prendre d’assaut le Capitole et saccager les couloirs du gouvernement. Comme je l’ai toujours dit je crois au respect de l’Histoire et des traditions de l’Amérique, et non à leur destruction. Je crois à l’État de droit, et non pas à la violence ou aux émeutes.” Le 45e président des Etats-Unis ne reconnait cependant pas une quelconque responsabilité dans cet évènement. Avant sa visite au Texas, il avait déjà déclaré à la presse “Si vous lisez mon discours […], ce que j’ai dit était totalement approprié.” Il avait également qualifié “d’erreur catastrophique” la décision des réseaux sociaux, notamment Twitter, de suspendre son compte.

Related articles

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here