Conséquences de l’attaque du Capitole pour Trump et ses partisans

Donald Trump risque une deuxième procédure de destitution

Un texte de mise en accusation “impeachment” rédigé par des élus démocrates à la Chambre des représentants aux États-Unis reproche au président républicain Donald Trump d’avoir provoqué l’invasion du Capitole avec ses déclarations. Ce texte signé par plus 190 parlementaires d’après leur représentant Ted Lieu, affirme que Donald Trump a “gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de ses institutions gouvernementales”. Ted Lieu a annoncé samedi que les élus démocrates allaient déposer ce lundi une procédure visant à destituer le présidant sortant. Il s’agit de la seconde procédure de destitution contre un Donald Trump qui n’affiche aucun signe d’ébranlement ou de volonté de retrait après les évènements de ces derniers jours, d’une violence inédite à Washington.

Collaboration active entre les autorités américaines et les internautes pour identifier les assaillants du Capitole

De nombreux internautes s’improvisent détectives privés et prêtent main forte aux autorités américaines dans leur enquête pour retrouver les assaillants du Capitole. Le FBI a officiellement fait appel à eux afin qu’ils leur transmettent via une page internet dédiée, tout document pouvant constituer une preuve. De son côté, le site communautaire Reddit a déjà complié 12 GB de fichiers photos et vidéos de l’assaut sur le Capitole. Autant dire que la chasse aux assaillants est ouverte.

Pour ce faire, les émeutiers leur ont grandement facilité la tache. Ces derniers ont laissé derrière eux d’innombrables preuves de leurs infractions. Certains se sont fièrement laissés photographier par les journalistes, estimant accomplir un acte patriotique. D’autres ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos d’eux en train de forcer les bureaux des élus ou d’emporter le pupitre de la présidente de la Chambre des représentants.

Jake Angeli, l’homme aux cornes de bison, assaillant arrêté par la police

Les répercussions ne se sont pas fait attendre. Un grand nombre d’entre eux s’est fait licencié de son emploi. La société de marketing Navistar s’est séparée de l’un de ses employés qui a eu la mauvaise idée de poser avec son badge. Rick Stone, un professeur vacataire d’un collège catholique et anciennement membre de la Chambre des représentants, a perdu son emploi suite à une vidéo retrouvée par les internautes, dans laquelle il déclarait qu’il allait déloger du Capitole les républicains qui ont trahi Donald Trump. Même sort pour Paul Davis, un avocat employé par une société d’assurance qui a publié une vidéo dans laquelle il annonce son intention d’entrer dans le Capitole afin d’interrompre le processus de ratification des résultats de l’élection présidentielle. Son employeur a publiquement annoncé son licenciement sur Twitter. Mais le licenciement reste un moindre mal pour les auteurs de la longue liste d’infractions énumérées et publiées par le New-York Times, allant jusqu’à la sédition. Les affrontements ont fait plusieurs blessés et 5 morts dont un représentant des forces de l’ordre qui a succombé à ses blessures. Des peines de prison de 5 à 20 ans pourraient être requises.

Cependant, sans la destitution rapide de Donald Trump, rien n’exclut un scénario dans lequel ces individus pourraient se voir graciés par ce dernier dans une énième provocation politique.

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