Le roi de Jordanie met en garde contre l’extrémisme entretenu par le conflit israélo-palestinien

Lors de sa rencontre au palais Al Husseiniya à Amman le 30 mars avec le président israélien Isaac Herzog, le monarque jordanien Abdallah II a condamné “la violence sous toutes ses formes” et le lourd tribut payé par les Palestiniens et les Israéliens, notant que la poursuite du conflit entre les deux parties fournit un “terrain fertile à l’extrémisme”.

Les déclarations du roi Abdallah sont intervenues après le meurtre de 11 personnes dans une série de fusillades et d’attaques à l’arme blanche, menées en une semaine par des Palestiniens contre des Israéliens.

Faisant référence aux “attaques malheureuses qui ont visé des civils des deux côtés”, un communiqué publié par la cour royale jordanienne a déclaré que le roi avait exprimé au président israélien “la condamnation par la Jordanie de la violence sous toutes ses formes, et la perte qui en résulte en victimes innocentes”, rappelant que “chaque vie compte”.

“Ce conflit dure depuis longtemps, et la violence qui en résulte continue de causer beaucoup de douleur et de fournir un terrain fertile à l’extrémisme”, a indiqué le roi dans le communiqué.

La publication de la cour royale a également cité Herzog disant : “Nous devons nous diriger vers la possibilité de pratiquer les rites religieux dans la paix, la sécurité et le calme, et nous devons travailler pour y parvenir, c’est ce que nous négocions avec la Jordanie.”

Le président israélien a souligné dans un communiqué publié par son bureau que “la rencontre des dirigeants musulmans avec les dirigeants juifs et israéliens est une alternative à la haine et aux effusions de sang”.

“Par conséquent, nous devons aller de l’avant, avec des partenariats et un dialogue, vers la paix et la prospérité au profit de tous les peuples de la région, dont nos pays et nos voisins palestiniens”, a-t-il ajouté.

“Alors que nous approchons ces jours saints pour les trois religions, avec la Pâque chrétienne, la Pâque juive et le Ramadan bien sûr, nous devons tendre vers la possibilité pour chacun de pratiquer ses croyances dans la paix, la sécurité et le calme.”

Il a conclu : “Nous devons travailler pour cela, et nous savons qu’il y a un dialogue continu entre le gouvernement israélien et votre gouvernement pour atteindre cet objectif, ainsi qu’avec tous les autres partenaires de la région.”

Le 29 mars au soir, cinq personnes ont été tuées dans deux attaques menées par un homme armé qui a ouvert le feu à deux endroits différents près de Tel-Aviv, avant d’être abattu par les forces de l’ordre.
Cela porte à 11 le nombre de personnes tuées en Israël en une seule semaine à l’issue de trois attentats, dont deux revendiqués par l’Etat islamique.

Le roi Abdallah a souligné “la nécessité pour chacun de travailler pour parvenir à la paix, afin que les Palestiniens et les Israéliens cessent de payer le prix, et pour que toute la région puisse atteindre son potentiel”.

Il a considéré la visite d’Herzog comme “l’occasion d’une conversation approfondie sur la façon de faire avancer les efforts visant à parvenir à une paix juste et durable, et à construire un avenir qui offre des opportunités prometteuses pour tous, dans lequel la sécurité mutuelle est possible, loin des crises et de la violence”.

Le monarque a souligné que “la région offre de grandes opportunités de coopération et d’intégration économique”.

“Cependant, ce processus ne peut pas être exclusif ou se limiter à un seul aspect, afin que nous puissions tous dessiner les traits de l’avenir du Moyen-Orient, et cela doit inclure nos frères palestiniens”, a-t-il insisté.

Le 29 mars, le roi jordanien a reçu le ministre israélien de la Défense Benny Gantz, et a évoqué en sa présence la nécessité d’un “calme global” à Jérusalem et “la prévention des provocations qui conduisent à l’escalade” à l’approche du mois de ramadan, selon un communiqué publié par la cour royale.

Le 10 mars, le roi Abdallah II a rencontré le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid, puis les deux hommes ont rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée, à la lumière des développements politiques intenses qui animent la région.

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