Le Hamas et d’autres groupes palestiniens de la bande de Gaza ont fustigé Bahreïn et la Turquie pour avoir condamné l’attaque terroriste survenue jeudi à Tel-Aviv, selon le Jerusalem Post.
Vendredi, Bahreïn a condamné l’attaque, la qualifiant d'”opération terroriste”.
“Nous réitérons la position du Royaume de Bahreïn qui s’oppose à toutes les formes de terrorisme et de violence, quels qu’en soient les motifs et les justifications”, avait déclaré dans un communiqué le ministère Bahreïni des Affaires étrangères.
L’ambassade de Turquie en Israël a également condamné l’attentat terroriste et exprimé son inquiétude face à la récente augmentation des violences. L’ambassade a présenté ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au gouvernement et au peuple d’Israël.
A son tour, l’ambassade des Émirats arabes unis en Israël a déclaré dans un communiqué qu’elle “condamne l’attaque terroriste et exprime ses condoléances aux familles des victimes de cet acte épouvantable”.
Vendredi matin, le bureau de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, a également publié une déclaration dans laquelle il a condamné le meurtre des civils israéliens, avertissant que le ciblage des civils palestiniens et israéliens va davantage détériorer la situation.
En réponse, Hazem Qassem, le porte-parole du Hamas, a pointé du doigt Bahreïn et la Turquie, mais n’a pas mentionné les Émirats arabes unis.
“La résistance de notre peuple et de nos lieux saints est un acte d’autodéfense”, a déclaré le porte-parole du Hamas. “Ce droit est garanti par toutes les lois internationales.”
Plusieurs responsables et membres du Hamas sont basés en Turquie. La condamnation de la Turquie a été interprétée comme un autre signe de tensions entre le Hamas et Ankara, notamment suite au récent rapprochement entre Israël et le régime turc.
Un comité représentant plusieurs groupes terroristes palestiniens de la bande de Gaza a également exprimé son indignation face aux condamnations de l’attentat de Tel-Aviv par les pays musulmans.
“Nous dénonçons et rejetons ces condamnations qui se tiennent du côté de l’occupation et de ses crimes contre notre peuple sans défense”, a déclaré le comité dans un communiqué. “Il aurait été plus utile que ces régimes soient en cohérence avec les positions de leurs peuples qui soutiennent la Palestine, son peuple et sa résistance. Nous exigeons que ces pays retirent leurs condamnations et présentent leurs excuses à notre peuple.”
Le comité a rappelé que “la résistance contre l’occupation est un droit légitime garanti par le droit international, et notre peuple et ses héros continueront de résister à l’occupation et aux colons jusqu’à ce qu’ils se retirent de notre terre et de nos lieux saints”.
