Donald Trump attendu en leader des Républicains pour son grand retour public demain

On se souvient d’un Donald Trump désabusé et très laconique le 20 janvier, jour ou il a quitté la Maison Blanche, sans un mot pour son successeur. Il avait à peine prononcé quelques phrases en direction de ses partisans avant de s’envoler vers sa résidence de Mar-a-lago en Floride à bord du Air Force One.

C’est donc avec une grande impatience qu’il est attendu à la Conservative Political Action Conference (CPAC) d’Orlando (Floride), ou il prendra la parole demain pour la première fois depuis qu’il a quitté ses fonctions de président.

Les américains et plus particulièrement les ultra-conservateurs se demandent tous si Donald Trump compte se présenter aux élections de 2024, et espèrent obtenir la réponse lors de son discours de dimanche après-midi à la CPAC. Les organisateurs de la conférence ont indiqué qu’il ne donnerait probablement pas de réponse directe, mais plutôt des indications sur ses projets futurs. Selon son entourage, il abordera néanmoins dans son discours des thèmes liés à “l’avenir du parti républicain et du mouvement conservateur”, à l’immigration, et aux “politiques désastreuses” de président démocrate Joe Biden.

Depuis les évènements du Capitole, le parti républicain est plus que jamais morcelé. Mais malgré la mise en accusation (impeachment) dont Trump a fait l’objet pour incitation à l’insurrection, il peut encore compter sur de très nombreux adeptes.

Les récentes déconvenues de Trump n’ont vraisemblablement pas eu raison de sa popularité. Il y a encore quelques jours, 75% des électeurs républicains ont affirmé vouloir voir leur “leader” favori jouer “un rôle de premier plan” dans la politique américaine. Jim Jordan, l’élu de la Chambre des républicains a déclaré cette semaine que “le président Trump demeure le leader du parti républicain”.

Le sénateur Lindsey Graham a déclaré sur Fox News : “Si nous parvenons à nous rassembler derrière le président Trump, nous gagnerons en 2022” (prochaines élections parlementaires). Trump peut également compter sur le soutien de Kevin McCarthy, le dirigeant de la minorité républicaine.

Une division bien réelle

Cependant, malgré le soutien inconditionnel dont bénéficie encore Trump, la division au sein du parti républicain est bien réelle.

Liz Cheney, la porte-parole des républicains anti-Trump, qui avait voté en faveur de la mise en accusation de l’ancien président, a parallèlement déclaré : “Je ne pense pas qu’il devrait jouer un rôle dans l’avenir de notre parti, ou du pays.”

Sur les 211 républicains siégeant à la Chambre des représentants, 10 avaient joint leurs voix aux démocrates en faveur de la mise en accusation de Trump et dénoncé sa responsabilité dans les évènements navrants du Capitole le 6 janvier, et 7 avaient voté en faveur de sa condamnation. L’ex-président républicain a toutefois été acquitté à l’issue de son procès au Sénat.

Certains responsables républicains comme le sénateur Mitt Romney et le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell, n’ont pas été invités à la CPAC. Mike Pence, l’ancien vice-président de Donald Trump, qui a pourtant été invité, a préféré s’abstenir d’y assister.

Conscient de la puissance électorale de Trump, John Feehery, ancien communicant pour le compte des responsables républicains, estime que “Trump dispose du plus puissant porte-voix et de la plus vaste base de soutien” pour les prochaines élections présidentielles de 2024.

John Pitney Jr, professeur de politique américaine à l’université Claremont McKenna College, a signalé : “Les soutiens du président Trump sont largement plus nombreux que ses critiques au sein du parti.” Il a poursuivi : “Les républicains savent que rompre avec Trump a un coût politique et la plupart ne sont pas prêts à payer ce tribut.”

En quittant la Maison Blanche, Donald Trump avait déclaré lors de son bref discours à ses partisans qu’il “reviendrait d’une manière ou d’une autre”. A moins que ce dernier quitte la politique, ce qui n’est visiblement pas son intention, il semble avoir toutes ses chances pour les élections de 2024.

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