L’un des deux kamikazes de l’attentat de Kerman était Israélien-Tadjik, selon l’Iran

Le ministère iranien du renseignement a déclaré jeudi que l’un des deux kamikazes qui ont perpétré des attentats suicides la semaine dernière dans la ville de Kerman était un Israélien-tadjik, a rapporté l’agence de presse officielle de la République islamique d’Iran, sans donner de preuves démontrant la double nationalité du suspect.

Les deux attentats suicides ont visé un rassemblement de milliers de personnes en deuil commémorant le quatrième anniversaire de la mort du commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, Qassem Suleimani, à qui l’on attribue la paternité de l’axe de la résistance iranienne – un réseau régional d’alliances – qui a été tué lors d’une frappe américaine près de l’aéroport de Bagdad au début de l’année 2020.

L’Etat islamique a revendiqué les attentats de Kerman dans un post sur Telegram. Le groupe extrémiste a confirmé que deux de ses membres avaient « activé leurs gilets explosifs » lors d’un rassemblement dans le cimetière de la ville.

Le communiqué a mentionné l’un des kamikazes comme étant Bazirov « Bozrov », 24 ans. Il aurait rejoint l’Etat islamique par le biais des rencontres qu’il a faites sur le réseau Telegram avec des terroristes de l’organisation.

« Ces derniers mois, ce kamikaze est parti pour la ville de Van en Turquie, puis s’est rendu en Afghanistan en passant par l’Iran avec l’aide de passeurs basés aux frontières occidentales et orientales du pays », précise le communiqué.

Là, il a rejoint un camp de l’Etat islamique dans la province de Badakhshan où il a été endoctriné et enrôlé, selon les autorités iraniennes.  

Bazirov est entré illégalement en Iran par le poste frontière de Jalek-Kolegan, dans la ville de Saravan, grâce à des passeurs locaux, et a traversé les villes de Khash, Iranshahr et Jiroft avant de s’installer à Kerman.

D’après les derniers éléments de l’enquête, le cerveau de l’attaque est également un Tadjik, surnommé « Abdullah Tajiki », entré illégalement en Iran le 28 décembre par la frontière sud-est, en compagnie d’une femme et d’un enfant, a rapporté l’agence de presse Irna. Il a quitté le pays deux jours avant l’attentat.

Au total, 35 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’attentat, selon Irna. De plus amples informations seront communiquées ultérieurement au sujet du second kamikaze, a déclaré le ministère du renseignement, précisant que les arrestations avaient eu lieu dans plusieurs provinces iraniennes.

L’Iran a juré de se venger de l’attaque terroriste la plus sanglante perpétrée sur son territoire depuis la révolution islamique de 1979.

Au fil des années, l’Etat islamique a attiré un certain nombre de recrues du groupe ethnique tadjik, qui vit principalement en Afghanistan, au Tadjikistan et en Ouzbékistan. Les attentats de Kerman ont été revendiqués par la branche Etat islamique basée en Afghanistan.

De nombreux Tadjiks étaient des combattants actifs et des chefs de terrain lorsque le groupe terroriste contrôlait de vastes zones du territoire irakien entre 2014 et 2017.

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