A l’occasion du sommet de l’ONU à New-York, le président désigné de la COP28 Sultan al- Jaber, a rappelé à la communauté internationale que « nous ne sommes pas impuissants » devant la crise climatique et a exhorté le monde à « s’attaquer aux gigatonnes ».
Le sommet, convoqué par le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, et qui représente l’engagement historique en matière de climat pendant l’Assemblée générale des Nations unies, a réuni des dirigeants internationaux ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile.
Dans son discours, Sultan al-Jaber a appelé le monde à faire preuve de « courage » et d’« audace » et à « se remettre sur les rails » pour réaliser ses ambitions en matière de climat, en réaffirmant les principes fondateurs de l’ONU et en réfléchissant « au-delà des frontières, au-delà de la politique et au-delà de nos propres vies». Il a ajouté que « le changement climatique est notre ennemi commun et que nous devons nous unir pour le combattre ».
Le président désigné a évoqué les données récentes du premier bilan mondial, qui confirment que « le monde n’est pas à la hauteur et que nous manquons de temps ». Mais il a également insisté sur le fait qu’il n’est pas trop tard pour changer de direction. Il a mis le monde au défi de répondre au bilan mondial avec les plus hauts niveaux d’ambition. « Nous connaissons l’ampleur du problème. Les chiffres sont clairs : 22 gigatonnes. C’est la quantité d’émissions de gaz à effet de serre que nous devons réduire au cours des sept prochaines années pour maintenir le seuil de 1,5 à portée de main », a-t-il déclaré.
Il a ensuite évoqué la nécessité pour la communauté internationale de « se rappeler que nous ne sommes pas impuissants. Comme nous l’avons vu tout au long de l’histoire, lorsque nous agissons avec optimisme, urgence et solidarité, nous pouvons surmonter même les défis les plus redoutables ».
Il a poursuivi en partageant sa conviction que « face à la crise climatique, nous pouvons – et nous allons – redécouvrir la plus grande force de l’humanité : notre capacité à collaborer, à surmonter les différences et à exploiter le pouvoir de l’action collective ».
Le discours de M. Al Jaber au sommet de l’ONU a eu lieu 71 jours seulement avant la COP28, le sommet mondial sur le climat qui se tiendra aux Émirats arabes unis du 30 novembre au 12 décembre prochain. « Nous travaillons sans relâche pour faire avancer un accord ambitieux sur le climat entre les 198 parties. Cependant, le changement climatique ne sera pas résolu uniquement à travers un accord. Ce n’est que par l’action que l’on peut véritablement s’y attaquer. C’est précisément ce que nous visons à travers le programme d’action de la COP28 », a t-il déclaré.
Il a ensuite détaillé le « programme d’action » de la présidence de la COP28 en vue de remettre le monde « sur la bonne voie » pour réaliser les ambitions énoncées dans l’accord de Paris de 2015. Il a appelé les personnes présentes et les auditeurs du monde entier à prendre des engagements concrets dans le cadre de ses principaux piliers : accélérer une transition énergétique juste et ordonnée, régler la question du financement du climat, se concentrer sur les vies et les moyens de subsistance, et étayer le tout par une inclusion totale.
