Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a révélé aujourd’hui des photos montrant une « base iranienne » située dans un aéroport du sud du Liban, à seulement 20 kilomètres de la frontière avec Israël, a rapporté le journal israélien The Jerusalem Post.
Le journal a cité le ministre de la Défense affirmant que le drapeau iranien flotte sur les pistes de l’aéroport et que, selon lui, le régime iranien « l’utilise pour comploter contre Israël ».
« La terre est libanaise, (mais) le contrôle est iranien et la cible est Israël », a déclaré le ministre.
Yoav Galant estime que l’Iran « constitue toujours la plus grande menace pour Israël et utilise parfois (le Hezbollah) et d’autres mandataires pour mener ses guerres » contre l’Etat hébreu.
Il a prévenu le Hezbollah qu’il « paierait un lourd tribut » s’il entrait en conflit avec Israël, ajoutant : « Nous ne permettrons pas à l’Iran de transformer la Syrie en une deuxième version du Hezbollah », armée de puissants missiles.
Lors d’une conférence internationale sur la sécurité organisée par l’Université Reichman à Herzliya, Galant a expliqué que l’emplacement de l’aéroport dans le sud du Liban, à seulement 20 kilomètres de la frontière israélienne, pourrait accueillir des avions de taille moyenne, a rapporté Reuters.
Le sud du Liban est sous le contrôle du groupe Hezbollah soutenu par l’Iran, une organisation armée influente qui a combattu Israël lors de la guerre de 2006.
Au cours de la même conférence, le chef du Conseil de sécurité nationale du gouvernement de Benjamin Netanyahu, Tzachi Hanegbi, a déclaré en s’adressant au « Hezbollah » libanais : « Ces derniers mois, nous avons assisté à un changement progressif pour le pire dans le comportement du Hezbollah en matière de sécurité à la frontière nord ; Cela peut être décrit comme une transition de la prudence vers l’arrogance. Pendant 17 ans, on a observé la retenue très rationnelle de Hassan Nasrallah, qui a compris le sens de la guerre de 2006 et la catastrophe qui a frappé le Liban et ses plus éminents partisans. Nous avons connu 17 années très calmes, marquées par quelques conflits mineurs. »
« Au cours des derniers mois, nous avons pris conscience de la volonté croissante de Nasrallah de prendre des risques et de s’aventurer, et la preuve la plus marquante en est la tentative d’attaquer massivement et de massacrer des Israéliens, qui a tout simplement échoué pour des raisons opérationnelles à Megiddo. »
« Le Hezbollah est devenu un agent de l’Iran, pour des raisons et des intérêts qui ne sont pas ceux des Libanais. Récemment, Nasrallah a décidé d’examiner notre position, à cause de notre crise interne, et peut-être à cause d’autres aspects », a-t-il poursuivi.
« Vous êtes au courant de notre message, qui a été clairement exprimé par les dirigeants des services de sécurité, le ministre de la Sécurité et le Premier ministre. Nous n’avons pas de véritable désaccord avec le Liban, de plus, les désaccords existants sur les questions frontalières font l’objet de dialogue et discussion », a ajouté Hanegbi.
