Pourquoi la COP28 aux Emirats arabes unis est si importante ?

Prévue du 30 novembre au 12 décembre prochain à Dubaï, aux Émirats arabes unis, la 28e édition de la conférence des Parties, plus connue sous le nom de COP28, revêt une importance singulière. Les effets du changement climatique ne se lisent pas seulement dans les journaux, mais sont désormais palpables à travers les canicules et les inondations dont nous sommes régulièrement témoins.

La COP est définie par les Nations Unies comme une « réunion annuelle au cours de laquelle les États membres des Nations unies se réunissent pour évaluer les progrès accomplis dans la lutte contre le changement climatique et formuler un plan d’action climatique dans le cadre des lignes directrices de la CCNUCC (le nom officiel de ces réunions est la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ou la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques) ». La première COP a eu lieu à Berlin en 1995, et celle de l’année dernière (COP27) à Sharm el-Sheikh, en Égypte.

L’importance de la COP28 devient évidente lorsqu’on prend conscience qu’elle concerne notre lieu de vie commun.

Selon McKinsey, l’importance de la COP peut être résumée ainsi : « Les décisions de la COP peuvent avoir une autorité mondiale ; dans le système des Nations unies, des nations puissantes comme les États-Unis et la Russie ont les mêmes droits de vote que de minuscules nations insulaires comme Vanuatu ou São Tomé et Príncipe. En outre, les décisions ne peuvent être prises que par consensus. Les États membres de l’ONU envoient des représentants pour participer aux négociations, tandis que des organisations d’observateurs, des représentants de l’industrie et des lobbyistes y assistent également. »

Depuis la COP27 en Egypte, des freins importants subsistent sur la voie de l’objectif zéro émission nette. McKinsey estime qu’il n’est pas encore possible d’atteindre le seuil de 1,5°C au-dessus de la température de l’ère préindustrielle. Pour réduire les émissions dans la juste mesure, les dirigeants et leurs institutions devront prendre des mesures additionnelles et urgentes.

Que se passera-t-il lors de la COP28 ?

La COP28 aux Emirats arabes unis sera l’occasion pour le monde de se rassembler, de rectifier le tir et de prendre de nouvelles résolutions.

« Nous avons besoin que tout le monde soit plus ambitieux dans la lutte contre le changement climatique pour atteindre les objectifs et l’ambition de l’Accord de Paris. La COP28 mettra l’accent sur une approche de l’action climatique qui ne laisse personne de côté. Les principes de transformation, de solidarité, de pragmatisme et d’inclusivité sous-tendent tous les efforts. Le monde a besoin d’une COP de l’action et d’une COP pour tous ».

En accueillant la 28e conférence des Parties, les Émirats arabes unis « se concentrent sur des solutions pratiques et positives qui font progresser le climat et l’économie, tout en apportant aide et soutien aux communautés vulnérables ».

La direction émiratie de la COP28 estime que les Etats et le secteur privé doivent collaborer étroitement pour atteindre les objectifs communs en termes de climat.

Un autre point crucial de la COP28 est l’avancement du plan de financement de la lutte contre le changement climatique, qui explique comment les pays développés tiendront leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour répondre aux besoins d’adaptation et d’atténuation des pays en voie de développement.

On pourrait soupçonner certains pays vulnérables d’être motivés par des raisons financières, mais en réalité, il s’agit d’un appel à la justice climatique qui a longtemps été ignoré. D’ailleurs, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) répond très clairement cette question : « Les impacts du changement climatique et les ressources nécessaires pour y faire face sont répartis de manière inégale dans le monde. Les pays à faible revenu et les populations vulnérables de ces pays sont plus exposés aux pertes et aux dommages causés par le climat. Au niveau mondial, les 10 % de ménages ayant les émissions par habitant les plus élevées contribuent à hauteur de 34 à 45 % aux émissions de gaz à effet de serre des ménages, tandis que les 50 % les plus pauvres y contribuent à hauteur de 13 à 15 % ».

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