Les Émirats arabes unis envisagent de créer un fonds de plusieurs milliards de dollars pour déclencher les investissements pour les énergies propres dans le monde, et prévoient de le dévoiler à l’occasion de la COP28 qui aura lieu à Dubaï cette année du 30 novembre au 12 décembre, a indiqué Politico, citant des personnes proches du projet.
Le fonds pourrait atteindre des dizaines de milliards de dollars, dont une grande partie proviendrait des réserves souveraines des Émirats arabes unis, selon sept personnes proches des discussions.
Un responsable de la présidence du G7 a déclaré que les envoyés des Emirats avaient évoqué en privé l’idée de créer un fonds d’au moins 25 milliards de dollars. « Il s’agit d’un chiffre incroyable », a déclaré une personne proche du dossier.
Politico a noté que la création de ce fonds constituerait l’un des plus grands efforts financiers jamais parrainés par un gouvernement pour aider le monde à lutter contre le changement climatique.
Ces informations surviennent à un moment où les Émirats arabes unis et le directeur général de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi, qui préside les négociations sur le climat, sont critiqués par les écologistes et certains législateurs américains et européens pour avoir accueilli le rassemblement international alors qu’ils représentent un émetteur de gaz à effet de serre.
Le fonds contribuera à combler le déficit financier pour écarter les économies énergétiques des pays des combustibles fossiles, avec pour objectif d’atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050.
Selon les experts, pour parvenir à éviter les effets catastrophiques et irréversibles du changement climatique, il faudrait des milliards de dollars.
Les républicains du Congrès américain se sont engagés à bloquer tout effort des Etats-Unis à tenir la promesse du président Joe Biden de contribuer aux efforts internationaux pour le financement climatique à hauteur de 11 milliards de dollars par an.
Les experts soulignent d’autres failles dans l’écosystème, notamment la nécessité de fournir des financements pour assainir les économies des pays les plus vulnérables, une mesure qu’ils jugent essentielle pour stabiliser le réchauffement rapide du climat.
Bien que le projet n’ait pas été achevé, une personne informée du plan des Émirats arabes unis a décrit l’initiative comme un fonds d’investissement visant à développer des projets de transition climatique dans le monde entier, allant de la fabrication de ciment vert à l’énergie propre aux infrastructures de recharge des véhicules électriques.
Il a ajouté que l’objectif du fonds était d’aider à attirer d’importants capitaux privés vers des initiatives en faveur du climat.
Les programmes précédents étaient considérés comme trop dispersés et trop petits pour réorganiser le secteur financier au sens large et investir dans la réalisation des objectifs zéro émission.
