« Djihadiste salafiste » : Etymologie et exploitation de la confusion

Après une série d’événement tragiques comme les attentats du 11 septembre, le monde s’est mis à chercher des réponses, des explications et des coupables. Durant cette période de chaos, le terme « djihadiste salafiste » est apparu comme un moyen de poser une étiquette sur ceux qui ont trahi le salafisme et embrassé ce que les salafistes définissent comme le kharijisme.

Cet article, rédigé par Jassem Tamim, un spécialiste de la contre radicalisation d’origine marocaine basé au Royaume Uni, analyse l’origine de cette fausse appellation et la manière dont elle a été exploitée par certains musulmans non-salafistes pour gagner du terrain et obtenir le soutien de décideurs politiques occidentaux désorientés et affolés.

Pourquoi cette appellation de « salafistes djihadistes » ?

Nous appelons ces individus « salafistes » parce qu’ils s’identifient comme tels. En revanche, lorsque l’un d’entre eux trahit le salafisme et embrasse le kharijisme, il n’est pas appelé « kharijite », mais répond au terme confus de « djihadiste salafiste ». Cette étiquette est trompeuse et ne décrit pas correctement les actions et les croyances de ceux qu’elle vise à classer.

Origine du terme

Le terme « salafiste djihadiste » semble avoir été inventé par des musulmans non-salafistes peu sûrs d’eux, qui ont tenté d’exploiter la confusion et la panique qui ont suivi les événements du 11 septembre 2001.

Ces individus ont cherché à gagner du terrain et à obtenir le soutien des décideurs politiques occidentaux, qui cherchaient désespérément un moyen de comprendre et de traiter la menace sans blâmer la religion ou l’ensemble de la communauté musulmane.

Il est important de noter que les décideurs occidentaux ont été réticents à blâmer l’ensemble de la communauté musulmane, non pas en raison de leur sagesse ou d’un quelconque sens de la justice, mais parce qu’ils ont admis l’impossibilité de mener une guerre contre plus de deux milliards de personnes implantées aux quatre coins du monde.

Cette prise de conscience les a conduits à rechercher des coupables et des explications plus spécifiques, et leur position vulnérable a donné naissance à l’exploitation du terme « djihadiste salafiste ».

En conclusion, le terme « salafiste djihadiste » est une appellation erronée qui a été exploitée par certains musulmans non-salafistes à la suite d’importants attentats terroristes perpétrés par des individus de confession musulmane. Il est essentiel de reconnaître la véritable nature du salafisme et du kharijisme et d’éviter d’utiliser des étiquettes trompeuses qui ne font qu’accroître la confusion et l’incompréhension.

En identifiant et en traitant avec précision les causes profondes de l’extrémisme, nous pouvons travailler à une approche plus efficace et mieux informée de la lutte contre les idéologies qui prônent la violence.

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