Lors d’une conférence de presse avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, aujourd’hui (samedi), le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a déclaré qu’il existe une base solide pour le retour à une normalisation des relations avec la Turquie, soulignant que les relations entre Le Caire et Ankara sont vastes et historiques.
Il a indiqué avoir eu des discussions importantes et transparentes avec son homologue turc.
Il a également exprimé son espoir de poursuivre la communication et la coordination avec la Turquie, notamment en rétablissant les relations au niveau des ambassades.
Sameh Choukri a affirmé que les relations économiques avec la Turquie n’étaient pas affectées malgré l’inertie entre les deux parties, soulignant l’intention de l’Egypte d’explorer de nouveaux domaines de coopération avec la Turquie.
Pour sa part, le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que sa visite au Caire visait à améliorer les relations bilatérales, et qu’il se réjouissait de la visite de son homologue égyptien en Turquie.
Une relation historique
Mevlut Cavusoglu a ajouté que l’Egypte a été l’un des premiers pays à soutenir le sien lors du récent séisme, et que la relation historique entre les deux pays doit être renforcée.
Il a également indiqué qu’il travaillait avec son homologue égyptien pour faciliter une rencontre entre les présidents Abdel Fattah al-Sisi et Recep Tayyip Erdogan.
Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que désormais, Ankara prendra des mesures pour normaliser les relations avec l’Égypte, rappelant la coopération existante avec l’Égypte sur plusieurs dossiers régionaux.
Doubler les investissements
De son côté, Melvut Cavusoglu a rappelé les importants investissements conjoints avec l’Egypte, exhortant les entreprises turques à doubler leurs investissements en Turquie pour accroître la coopération économique entre les deux pays.
Le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que les relations avec l’Egypte s’étaient en effet refroidies, ajoutant : “Nous cherchons à la remettre sur la bonne voie”.
Une rencontre entre al-Sissi et Erdogan
Par ailleurs, des sources journalistiques ont révélé qu’un accord a été conclu pour organiser un sommet entre al-Sissi et Erdogan au second semestre de cette année, et que la Turquie avait appelé l’Égypte à trouver un terrain d’entente concernant la démarcation des frontières et les dossiers gaziers.
La presse a rapporté que la Turquie avait demandé à l’Égypte de rejoindre le Forum du gaz de la Méditerranée orientale, expliquant que l’Égypte avait appelé la Turquie à soutenir la souveraineté de la Libye et à organiser des élections, selon le correspondant d’Al-Arabiya/Al-Hadath.
Pour la première fois depuis plus de 10 ans, le ministre turc des Affaires étrangères s’est rendu au Caire ce samedi pour une visite officielle, à l’invitation de son homologue Sameh Choukri.
Melvut Cavusoglu a été reçu à l’aéroport du Caire par le ministre adjoint des Affaires étrangères égyptien Ehab Nasser, le chargé d’affaires de l’ambassade de Turquie au Caire, Salih Mutlu Şen, et quelques autres responsables.
Une réunion à huis clos
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que les deux ministres avaient tenu une réunion à huis clos.
Il est également prévu qu’une conférence de presse conjointe ait lieu entre les deux ministres, après les entretiens.
On s’attend à ce que Cavusoglu visite le “cimetière des martyrs turcs” au Caire.
Une normalisation des relations
Le porte-parole officiel du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Abou Zaid, a annoncé hier que cette visite est considérée comme le coup d’envoi de la normalisation des relations entre les deux pays, et le début d’un dialogue approfondi sur divers aspects des relations bilatérales et questions régionales et internationales d’intérêt commun, dans le but de parvenir à une compréhension commune qui réponde aux intérêts des deux parties.
Cette réunion a lieu aujourd’hui, après la visite de Sameh Choukry en Turquie le 27 février dernier pour livrer une aide humanitaire à Ankara, à la suite du tremblement de terre dévastateur qui a frappé le sud du pays le 6 février.
