La milice Houthi, soutenue par l’Iran, est responsable de la mort de plus de 18 enfants auxquels on a injecté des médicaments de chimiothérapie périmés à Sanaa, au Yémen, a déclaré vendredi le ministre yéménite de l’Information, Moammar Al-Eryani.
Les enfants, qui recevaient un traitement contre la leucémie dans un hôpital de la ville assiégée par les milices, ont reçu des injections de produits qui sont restés stockés dans les entrepôts des Houthis plusieurs mois après leur péremption, selon le ministre.
Dans une déclaration à l’agence de presse yéménite SABA, Moammar Al-Eryani a confirmé que les Houthis avaient distribué aux hôpitaux les injections de chimiothérapie qui avaient été données au Yémen par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organisations.
Les Houthis ont ensuite vendu certaines de ces doses à des personnes qui en avaient désespérément besoin et ont stocké le reste pendant de longues périodes avant de les livrer aux hôpitaux, a expliqué le ministre, cité par SABA.
Sur son compte Twitter officiel, Al-Eryani a déclaré : “Nous mettons en garde contre le fait que [la] milice houthie entrave l’accès aux médicaments fournis gratuitement par [les organisations internationales] pour traiter des maladies incurables, notamment le cancer, et les vende sur [le] marché noir pour réaliser d’énormes profits, et autorise les entreprises de médicaments de contrebande appartenant aux Houthis, ce qui a aggravé la souffrance des patients.”
