L’Iran construit un nouveau réacteur de recherche nucléaire sur un site situé à Ispahan, a annoncé mercredi Mohammad Eslami, le chef de L’Organisation de l’énergie atomique d’Iran (OEAI), cité par les médias iraniens.
Le réacteur de recherche, qui pourra tester le combustible pour d’autres réacteurs, sera construit au Centre de technologie nucléaire d’Ispahan, l’une des plus grandes installations nucléaires du pays. Eslami a précisé que le projet est “totalement autochtone et iranien”.
Il a souligné que le principal problème dans l’avancement du programme nucléaire iranien est d’augmenter la capacité des centrales électriques nationales. Le chef de l’OEAI a ajouté que l’Iran examine des sites, notamment dans le sud du pays, pouvant potentiellement servir d’emplacements pour de nouvelles centrales nucléaires.
“Dans ce sens, nous utiliserons des partenariats internationaux et nous n’attendrons personne, car l’Iran dispose de capacités scientifiques, industrielles et technologiques suffisantes”, a assuré Eslami. “Heureusement, il y a de grandes entreprises dans le pays qui peuvent soutenir le programme de production d’énergie nucléaire de 10 000 mégawatts, et nous soutenons en retour toute entreprise et institution qui participe au programme de l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran.”
Eslami a ajouté que l’Iran a l’intention d’aller de l’avant et produire du combustible pour les réacteurs ainsi qu’une partie du combustible nécessaire aux centrales électriques dans le complexe d’Isfahan.
Le chef de l’OEAI a rejeté les accusations selon lesquelles le programme nucléaire iranien aurait des “objectifs non pacifiques”.
“Pendant tout ce temps et dans aucune des inspections réalisées par l’agence, il n’a été affirmé, même dans un seul cas, que l’Iran n’a pas annoncé en amont son intention et son plan, ou les a dissimulés. Ces cas sont documentés, et par conséquent, l’expression de ces informations et contenus ne sert à rien d’autre qu’à perdre du temps et à fatiguer l’autre partie”, a estimé Eslami.
Le mois dernier, certaines des caméras de surveillance utilisées par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont été retirées du site d’Ispahan.
Par ailleurs, l’AIEA a signalé le mois dernier que 90 % de l’uranium iranien enrichi à 60 % de pureté fissile avait été transféré à Ispahan. En janvier, l’AIEA a indiqué que l’Iran l’avait informée de son intention de transférer à Ispahan la production des pièces de centrifugeuses.
L’année dernière, l’Iran a annoncé avoir commencé à produire de l’uranium métal enrichi, un matériau qui pourrait servir à créer le noyau d’une arme nucléaire sur le site d’Ispahan.
