Le gouvernement britannique a annoncé aujourd’hui, jeudi 7 juillet, qu’au cours des opérations de routine de la sécurité maritime début 2022, la Royal Navy a saisi des armes et des missiles de technologie avancée trouvées à bord de vedettes iraniennes rapides dans les eaux internationales au sud de l’Iran.
Les armes saisies incluent des missiles sol-air et des moteurs de missiles de croisière d’une portée pouvant aller jusqu’à 1 000 kilomètres, ce qui constitue une violation de la résolution 2216 de 2015 du Conseil de sécurité des Nations unies, selon un communiqué publié aujourd’hui par les autorités britanniques.
C’est la première fois qu’un navire de guerre de la marine britannique intercepte un autre navire transportant des armes iraniennes aussi avancées.
Les opérations ont eu lieu le 28 janvier et le 25 février 2022 au petit matin. Alors que l’hélicoptère du HMS Montrose, équipé des derniers systèmes radar, était à la recherche de navires transportant des marchandises de contrebande, l’équipage a repéré de petits bateaux s’éloignant en vitesse des côtes iraniennes.
Une équipe des Royal Marines s’est approchée à bord de deux bateaux, et a procédé à la fouille et à la sécurisation des vedettes iraniennes. Des dizaines de coffres contenant des armes de pointe ont été découverts et confisqués.
Le destroyer de la marine américaine USS Gridley a également soutenu l’effort des Royal marines en déployant un hélicoptère pour assurer une surveillance accrue pendant l’opération.
Le ministre des Forces armées britanniques, James Hebby, a déclaré : “Le Royaume-Uni s’est engagé à faire respecter le droit international et à faire face aux agressions contre l’Europe en interdisant les livraisons d’armes illégales qui déstabilisent le Moyen-Orient”.
“Le Royaume-Uni continuera à travailler pour soutenir une paix durable au Yémen, et s’engage pour la sécurité maritime internationale afin que les navires marchands puissent transiter en toute sécurité sans aucune menace”, a-t-il ajouté.
Les cargaisons saisies ont été envoyées au Royaume-Uni pour une analyse technique qui a révélé qu’elles contenaient des moteurs de missiles de croisière et un ensemble de 358 missiles sol-air.
La cargaison contenait également 351 missiles de croisière d’une portée de 1 000 km, que les Houthis utilisent régulièrement pour lancer des frappes sur des cibles en Arabie saoudite. Le même type d’arme a été utilisé pour attaquer Abou Dhabi le 17 janvier 2022, dans une opération qui a entraîné la mort de trois civils.
Le 24 juin, le ministère britannique de la Défense a accueilli le groupe d’experts formé en vertu de la résolution 2140 de 2014 du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit au Yémen. Le groupe a inspecté les armes saisies et a reçu un briefing technique des analystes du renseignement de la défense britannique.
Il convient de noter qu’en novembre 2021, une organisation de recherche internationale basée à Genève a révélé que de nombreuses armes fournies par l’Iran à ses alliés Houthis au Yémen sont passées en contrebande par le golfe d’Aden.
Malgré les nombreuses preuves sur le terrain, l’Iran nie toute implication dans des opérations de contrebande d’armes à destination des milices houthies au Yémen.
Les États-Unis ont confirmé à plusieurs reprises l’existence d’opérations de contrebande iraniennes à l’étranger, destinées aux Houthis ou à d’autres groupes fidèles à l’Iran.
