La Turquie déclare que les pourparlers sur la candidature de la Suède et de la Finlande à l’OTAN sont en cours, mais que le sommet n’est pas une échéance

Les discussions de la Turquie sur l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN se poursuivront, mais le sommet de Madrid prévu la semaine prochaine ne représente pas une échéance pour une éventuelle prise de décision, a expliqué ce lundi Ibrahim Kalin, le porte-parole du président turc.

« Il est inacceptable que des organisations terroristes se livrent à des activités au cœur de l’Europe comme si elles s’emparaient de ces pays. J’espère qu’ils voient que les actes terroristes n’ont rien à voir avec la liberté d’expression », a déclaré Ibrahim Kalin, selon la chaîne de télévision publique TRT Haber.

Le porte-parole a ajouté que la Turquie attend de la Suède qu’elle prenne des mesures immédiates contre les activités du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Suède et la Finlande cherchent à renforcer leur sécurité en adhérant à l’OTAN, mettant fin à des décennies de non-alignement militaire dans un mouvement historique motivé par l’invasion russe de l’Ukraine.

La Turquie a exprimé au mois de mai son opposition à l’adhésion des deux pays à l’OTAN en raison de leur soutien aux militants kurdes, à savoir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara considère comme une organisation terroriste.

La Turquie accuse également la Suède et la Finlande de refuser d’extrader des dizaines de “terroristes” présumés, principalement les partisans de Fethullah Gulen, qu’Ankara accuse d’avoir orchestré la tentative de coup d’État raté de 2016.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que la Turquie, la Finlande et la Suède avaient tenu lundi des pourparlers “constructifs”.

“Nous poursuivrons nos discussions sur les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, et j’ai hâte de trouver une voie à suivre dès que possible”, a déclaré Jens Stoltenberg, à l’issue de la rencontre de plusieurs responsables au siège de l’OTAN à Bruxelles.

L’Allemagne de son côté s’est déclarée pessimiste au sujet d’une adhésion rapide des deux pays à l’OTAN.

Une source du gouvernement allemand a déclaré : “Compte tenu de la dimension historique, ce ne serait pas catastrophique s’il fallait encore quelques semaines” pour parvenir à un consensus. L’essentiel est que, de notre point de vue, il n’y ait pas de difficultés insurmontables” entre la Suède, la Finlande et la Turquie. “Nous sommes confiants, très confiants que nous pouvons trouver une solution qui tienne compte des intérêts des deux parties”, a-t-il affirmé.

Quant à la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, elle a reconnu la semaine dernière que les demandes d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède pourraient être “gelées” si aucun accord n’est conclu avec la Turquie.

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