La Coalition arabe libère des dizaines de prisonniers Houthis en soutien à la trêve au Yémen

La coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite a annoncé ce jeudi son intention de libérer 163 prisonniers houthis en soutien à la trêve actuelle, suite à la proposition des rebelles de libérer 200 prisonniers de chaque côté.

Le porte-parole de la Coalition, le général de brigade Turki Al-Maliki, a déclaré dans un communiqué que la Coalition “libérera 163 prisonniers Houthis ayant participé à des attentats terroristes contre les territoires du royaume saoudien”.

Il a ajouté que la Coalition “a commencé à finaliser les procédures de libération des 163 prisonniers en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge, afin qu’ils soient transférés” vers la capitale yéménite, Sanaa, qui se trouve sous le contrôle des rebelles Houthis.

Abdul Qader al-Mortada, le responsable du dossier des prisonniers Houthis, a annoncé le 24 avril sur Twitter avoir présenté une “nouvelle offre à la Coalition par le biais des Nations Unies pour libérer 200 prisonniers de chaque côté avant la fête de l’Aïd al-Fitr, la semaine prochaine.

La veille de cette publication, les Houthis ont annoncé par le biais de leurs médias la libération de 42 prisonniers.

Le conflit au Yémen entre les insurgés Houthis, qui contrôlent Sanaa et d’autres régions du nord et de l’ouest du pays, et les forces gouvernementales soutenues par la Coalition, a fait plus de 377 000 victimes, de manière direte ou en raison des conséquences de la guerre, selon le les Nations Unies.

Au début de ce mois d’avril, une trêve, négociée par les Nations Unies pour une durée de deux mois, est entrée en vigueur. L’accord prévoit l’autorisation des vols commerciaux depuis l’aéroport international de Sanaa, qui n’est ouvert qu’aux vols humanitaires depuis 2016.

Cependant, Yemen Airways a annoncé dimanche dernier le report du premier vol commercial en six ans au départ de Sanaa, faute de “permis d’exploitation” supposé être délivré par la Coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite.

Alors que le gouvernement accuse les Houthis d’avoir tenté de faire passer illégalement des membres iraniens et libanais du Hezbollah, les rebelles estiment que le refus d’accorder le permis est une “violation” de la trêve en cours au Yémen.

La Coalition a déclaré jeudi que la libération des prisonniers vient en soutien à “tous les efforts et les initiatives pour mettre fin à la crise yéménite et ramener la paix, et aux efforts des Nations unies pour consolider la trêve actuelle et créer une atmosphère de dialogue entre les parties yéménites”.

Lors des pourparlers qui se sont tenus en Suède en décembre 2018, les rebelles Houthis et le gouvernement ont convenu d’échanger 15 000 prisonniers, mais peu d’échanges ont eu lieu depuis la signature de l’accord.

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