L’ancien ambassadeur américain Richard Olson a plaidé coupable d’avoir illégalement obtenu du soutien pour le Qatar et d’avoir accepté une généreuse somme pour un voyage en Grande-Bretagne alors qu’il était l’envoyé de Washington au Pakistan, selon les documents judiciaires.
Richard Olson avait précédemment été ambassadeur aux Émirats arabes unis et représentant spécial de Washington en Afghanistan et au Pakistan. Depuis sa retraite diplomatique, il a travaillé à plusieurs occasions en tant qu’analyste des développements au Pakistan et en Afghanistan.
Il a été inculpé par un tribunal fédéral pour avoir enfreint l’interdiction de mobiliser du soutien pour un pays étranger dans l’année qui suit la fin de ses fonctions.
En 2015, alors qu’il était ambassadeur des États-Unis à Islamabad, Richard Olson a rencontré à Los Angeles un Américano-Pakistanais qui lui a proposé de travailler pour un partenaire basé à Bahreïn.
Selon l’accusation, l’ancien diplomate a effectué un voyage en première classe à destination de la Grande-Bretagne ou il a séjourné dans un hôtel de luxe en vue de discuter de la future coopération avec le partenaire de Bahreïn. Ce séjour arrangé par l’intermédiaire Américano-Pakistanais a couté 19 000 dollars que Richard Olsen a omis de déclarer.
Olsen s’est vu offrir un contrat d’un an d’une valeur de 300 000 dollars, supposé démarrer après la fin de sa carrière diplomatique.
La mission de Richard Olson consistait à aider le Qatar à obtenir l’autorisation d’installer à l’aéroport de Doha le système de pré-enregistrement du contrôle migratoire américain, pour faciliter les vols vers et depuis les Etats-Unis. Plus tard, on lui a demandé d’aider le Qatar à faire face à l’isolement diplomatique et économique imposé en juin 2017 par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte. L’embargo a finalement pris fin lors du sommet d’Al-Ula en Arabie saoudite en janvier 2021.
Un responsable du gouvernement du Qatar a transféré 5,8 millions de dollars à l’intermédiaire Américano-Pakistanais, selon l’accusation.
Richard Olson a reconnu qu’il était au courant que la loi interdit aux hauts fonctionnaires de pratiquer le lobbying au profit d’un pays étranger dans l’année qui suit la fin de leurs fonctions. L’affaire a été renvoyée de la Californie vers Washington.
L’ancien diplomate a déposé son dossier au tribunal le 7 avril. Le site Internet Axios a été le premier à publier l’information.
