Tunisie : Des dizaines de cellules terroristes démantelées, et le ministre de l’Intérieur en danger

Le porte-parole de la Garde nationale tunisienne, Houssam Eddine Jebali, a annoncé qu’une tentative d’assassinat sur le ministre de l’Intérieur, Tawfiq Sharaf El-Din, avait été déjouée.

Lors d’une conférence de presse organisée à la caserne militaire l’Aouina le 26 mars 2022, Houssam Eddine Jebali a déclaré que la progression de l’enquête sur la récente attaque terroriste à Qibli, a démontré que l’opération à l’arme blanche menée par un activiste extrémiste contre une patrouille de la Garde nationale était liée à deux groupes, l’un de Médenine et l’autre de Sousse.

Il a ajouté que cette opération devait avoir pour suite l’assassinat à l’arme blanche du ministre de l’Intérieur Tawfiq Sharaf El-Din, durant sa récente visite à Tozeur, par le même individu susmentionné.

Jebali a indiqué qu’un suspect dans le cadre de cette opération a été arrêté à Sousse, ainsi qu’une jeune fille qui devait servir à commettre un attentat terroriste dans une zone touristique. Celle-ci a été arrêtée à l’aéroport international de Tunis-Carthage.

Un porte-parole de la Garde nationale tunisienne a confirmé que les forces de sécurité avaient démantelé environ 150 “cellules terroristes” au cours des six derniers mois.

Le démantèlement de ce nombre élevé de cellules terroristes met en évidence les risques sécuritaires auxquels la Tunisie est exposée.

Jabali a également signalé l’arrestation d’étrangers qui avaient l’intention de rejoindre le groupe “Jund al-Khilafah”, affilié à l’organisation terroriste Etat islamique en Libye.

Courant mars 2022, la ville de Kairouan a fait l’objet d’une attaque au cours de laquelle des hommes armés ont ouvert le feu sur des policiers, près de l’entrée d’une caserne de la Garde nationale.

L’attentat a coïncidé avec l’anniversaire de l’indépendance du pays qui se trouve enlisée dans une crise politique depuis que le président Kais Saied a annoncé en juillet 2021, le gel du parlement, la destitution de l’ancien Premier ministre et la prise du pouvoir exécutif. Ces mesures ont déclenché une forte opposition de la société civile et de plusieurs partis, notamment le Mouvement tunisien Ennahda, la branche politique tunisienne des Frères musulmans.

L’affaire des assassinats politiques est revenue sur le devant de la scène après que la ministre de la Justice, Leila Jaffel, a autorisé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les personnes impliquées dans “l’appareil secret du mouvement Ennahda”.

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