Deux prisonniers britanniques détenus en Iran libérés contre 400 millions de livres sterling

L’avocat Hajja Kermani a déclaré aujourd’hui, 16 mars, que deux détenus anglo-iraniens, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, employée dans le secteur associatif, et Anoosheh Ashoori, ingénieur à la retraite et travailleur humanitaire, se dirigeaient vers l’aéroport de Téhéran en vue de quitter le pays après plusieurs années de détention.

“Tous les deux sont en route vers l’aéroport de Téhéran pour quitter l’Iran”, a déclaré Hajja Kermani.

Les deux détenus ont été libérés juste avant l’annonce par Londres du règlement d’une vieille dette d’environ 400 millions de livres (530 millions de dollars), due à l’Iran par la Grande Bretagne depuis 1979 sous le règne du Shah d’Iran. La Grande Bretagne avait alors vendu 1 750 blindés Chieftain ainsi que d’autres véhicules militaires à l’Iran mais n’en avait livré qu’une infime partie à la République islamique qui a renversé le Shah cette année-là.

L’information a été confirmée par la Secrétaire d’État aux Affaires étrangères Liz Truss, qui a écrit sur Twitter : “Je peux confirmer que Nazanin Zaghari-Ratcliffe et Anoosheh Ashoori retourneront au Royaume-Uni aujourd’hui… ils seront réunis avec leurs familles plus tard dans la journée.”

La cheffe de la diplomatie britannique a ajouté dans sa publication que la Grade Bretagne continuera à travailler pour assurer le retour de Morad Tahbaz, un homme d’affaire et écologiste irano-américain qui détient également la citoyenneté britannique. Cofondateur de la Persian Wildlife Heritage Foundation (PWHF), Morad Tahbaz a été arrêté en Iran en janvier 2018 avec huit autres membres de la PWHF. Il vient d’être libéré par les autorités iraniennes mais est encore “en sursis”.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe, mère de famille de 43 ans et Cheffe de projet pour la Fondation Thomson Reuters, a été arrêtée dans un aéroport de Téhéran en avril 2016, puis reconnue coupable de complot visant à renverser l’establishment clérical au pouvoir.

Nazanin et sa famille ont toujours rejetté l’accusation, tout comme l’organisme de bienfaisance qui opère indépendamment de la Fondation Thomson Reuters et de sa branche d’information, Reuters.

Quant à Anoosheh Ashoori, il a été condamné en 2019 à dix ans de prison pour espionnage pour le compte du Mossad israélien et à deux ans pour “enrichissement illégal”.

Bien que les gouvernements britannique et iranien aient nié tout lien entre le règlement de la dette britannique et l’affaire Zaghari-Ratcliffe, les médias nationaux iraniens avaient rapporté en 2021, citant des responsables iraniens dont les noms non pas été précisés, que la prisonnière serait libérée une fois la dette payée.

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