Lundi, le département d’État a mis en garde les pays, dont la Chine, contre toute tentative de sortir la Russie de son “bourbier économique et financier”.
En même temps, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a exprimé l’inquiétude de Washington concernant “l’alignement” de la Russie et de la Chine. Il a déclaré : “Le conseiller à la sécurité nationale et notre délégation ont exprimé directement et très clairement nos préoccupations concernant le soutien de la RPC [de la République populaire de Chine] à la Russie à la suite de l’invasion, et les implications qu’un tel soutien aurait pour la relation de la RPC non seulement avec nous, mais pour ses relations à travers le monde.”
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a rencontré le haut diplomate chinois Yang Jiechi à Rome pour mettre en garde Pékin contre toute décision visant à aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.
“Ce fut une session intense de sept heures, reflétant la gravité du moment, ainsi que notre engagement à maintenir des lignes de communication ouvertes”, a déclaré à la presse un responsable américain qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat.
Il a ajouté qu’une “conversation approfondie” sur la Russie et l’Ukraine avait eu lieu au cours des pourparlers, qui ont également abordé “l’escalade” en Corée du Nord.
Sans donner plus de détails, la Maison Blanche a déclaré que les deux responsables avaient eu une “discussion substantielle” sur l’Ukraine. Ils ont également discuté de l’importance de maintenir des lignes de communication ouvertes entre Washington et Pékin.
Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a mis en garde les pays contre toute tentative d’aider la Russie à faire face aux sanctions économiques écrasantes imposées par l’Occident. “Tout pays qui tenterait de sortir la Russie de ce marasme économique et financier en subira les conséquences. Nous veillerons à ce qu’aucun pays ne puisse s’en tirer avec une telle initiative”, a déclaré Ned Price à l’occasion d’un point de presse.
“Si le concept de souveraineté signifie quelque chose dans la pratique, pour un pays comme [la Chine], nous nous attendrions à ce que des pays comme celui-ci se lèvent, parlent, indiquent clairement qu’une violation flagrante de la souveraineté de l’État, comme nous n’en avons pas vu jusqu’ici au cours de ce siècle, est inacceptable”, a-t-il ajouté.
