Le Qatar : “Agent et sponsor autorisé des réseaux terroristes”

Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, Bahreïn, le Yémen, la Libye, les Maldives et les Îles Marshall ont décidé de couper toutes les relations diplomatiques avec le Qatar. Le lendemain, la Jordanie a réduit sa représentation diplomatique auprès du Qatar et a révoqué la licence de la chaîne satellite Al Jazeera basée à Doha. En outre, les autorités mauritaniennes ont officiellement rompu les relations diplomatiques avec le Qatar, et Djibouti a annoncé la réduction de sa représentation diplomatique auprès de la petite monarchie du golfe.

Suite à ces décisions de boycotter le Qatar en opposition à sa politique étrangère hostile, le rôle suspect de Doha dans la mise en œuvre des plans de partition régionale et son soutien aux entités terroristes, notamment la Confrérie des Frères musulmans, ont finalement été dévoilés. Une multitude de faits dissimulés ont également été mis en évidence pour témoigner contre l’État du Golfe en tant qu'”agent autorisé” pour la mise en œuvre de programmes subversifs au Moyen-Orient.

En réalité, le double rôle du Qatar en tant qu'”agent du terrorisme” et “déstabilisateur de la région” est simple à prouver avec les deux éléments de preuve suivants : L’appel entre Hamad ben Khalifa, l’ancien émir du Qatar, son ministre des Affaires étrangères, Hamad ben Jassim (maintenant ancien), et feu le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au cours duquel Ben Khalifa a révélé un complot anglo-qatari contre l’Arabie saoudite. Il a explicitement reconnu sa collaboration avec les services de renseignement britanniques pour faire tomber l’Arabie saoudite et restructurer son régime sur la base de la théorie du chaos créatif.

L’enregistrement qui a fuité rapporte une longue conversation confidentielle entre Hamad ben Khalifa et son ministre des Affaires étrangères, qui ont tous deux parlé du “système en chute libre” de l’Arabie saoudite, de son économie agonisante et du déclin du marché boursier.

Les paroles de Kadhafi n’étaient pas très claires, mais son rire bien connu a clairement été entendu ainsi que ses interventions intermittentes à voix basse.

Hamad ben Khalifa a juré par Dieu que l’Arabie saoudite périrait et que le Qatar existerait pour toujours, car un jour il entrerait dans Al-Qatif et Ash-Sharqiyah (deux villes situées dans la province orientale de l’Arabie saoudite). Ben Khalifa a soutenu que le roi saoudien Abdallah n’était qu’un chef nominal de l’Arabie saoudite, alors que Saud al-Faissal était le dirigeant de facto qui périrait également. Ben Khalifa a affirmé que l’Arabie saoudite serait disloquée en plusieurs régions.

Pour sa part, Hamad ben Jassem a déclaré à Kadhafi que le régime saoudien avait dépassé son objectif, et que son système de direction avait vieilli car il ne laisse aucune place aux jeunes dirigeants, ce qui le rend incapable et incompatible avec un bon fonctionnement.

Ben Jassem a déclaré qu’il n’y avait aucun espoir que l’armée saoudienne soit disposée à monter un coup d’État pour renverser le monarque saoudien. Il a ajouté qu’il restait de l’espoir dans “la deuxième rangée”, c’est-à-dire l’opposition qui existe à l’extérieur de l’Arabie saoudite.

Ben Jassem a souligné que les États-Unis et la Grande-Bretagne lui avaient demandé de faire un rapport sur la situation en Arabie saoudite et ont exprimé leur ferme intention de renverser la monarchie saoudienne, mais ils n’étaient pas enthousiasmés par l’idée d’une alternative islamiste opposée au pouvoir, ce qui aurait pu être un résultat possible.

Ben Jassem a ajouté que le Qatar avait radicalement renversé le prestige de l’Arabie saoudite dans la région en déplaçant les bases militaires américaines de l’Arabie saoudite vers le Qatar. De cette manière, le Qatar, selon lui, avait progressivement réussi à briser l’hégémonie saoudienne sur la région et à en éloigner l’équilibre du pouvoir, en plus du fait que le Qatar a su s’imposer dans l’arène politique arabe avec beaucoup de véhémence.

Le ministre qatari des Affaires étrangères a souligné que le Qatar travaillait sans relâche pour saper l’Arabie saoudite sur les plans économique et politique, et qu’une révolution populaire qui ébranlerait l’Arabie saoudite était imminente.

Concernant le prince Bandar ben Sultan, l’émir du Qatar (Hamad Ben Khalifa) l’a qualifié de malade mental qui a vendu sa propriété pour subvenir à ses besoins et rembourser ses dettes.

Au cours de la longue conversation, Ben Khalifa a révélé des informations très graves sur l’Arabie saoudite et la manière de s’en débarrasser. Il est allé jusqu’à insulter de nombreux pays arabes et leurs dirigeants, comme la Jordanie et l’Égypte, les accusant de n’avoir aucune dignité. Il a même exprimé le souhait que ces régimes périssent au plus vite.

Deuxième preuve : Il existe des éléments dominants prouvant que Hamad ben Jassim, l’ancien Premier ministre qatari, est impliqué dans l’achat de rapports sur l’armement de l’Egypte.

Source : Dr Abdel Rehim Ali, journaliste et député égyptien, expert des mouvements islamistes et de l’islam politique
Traduit de l’anglais par F. Haythem

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