Al-Zawahiri fait jouer la concurrence entre les groupes extrémistes pour renforcer les rangs d’al-Qaida

Depuis quelques années, l’organisation terroriste al-Qaïda diffuse régulièrement des séquences vidéos ou apparait son leader Ayman al-Zawahiri, dans une tendance croissante à recourir aux médias pour atteindre ses objectifs futurs, et remédier aux revers de fortune subis par l’organisation en Afghanistan, son bastion principal.

L’organisation a diffusé le quatrième épisode d’une série de vidéos intitulée “L’affaire du siècle” ou “Les campagnes des siècles”, révélant le désir d’al-Zawahiri de rivaliser avec d’autres groupes terroristes, et son appel au ralliement de nouveaux membres au sein d’al-Qaida, en visant particulièrement des éléments appartenant à d’autres groupes dans une tentative de les affaiblir en réduisant leurs effectifs.

Dans les épisodes les plus récents de la série “L’affaire du siècle”, Ayman Al-Zawahiri s’est appuyé sur des arguments théologiques pour justifier la concurrence latente qui existe entre al-Qaida et le le reste des groupes extrémistes.

A coup de raisonnements théologiques et d’allusions explicites envers l’organisation Etat islamique et le mouvement Taliban, al-Zawahiri s’est employé à démontrer que son organisation se situe à des niveaux politique et idéologique supérieurs.

Al-Zawahiri a mis en lumière des questions controversées pour fustiger les Nations Unies et ceux qui veulent y adhérer. Il a notamment évoqué la question de l’homosexualité, les principes de la liberté de culte ainsi que l’égalité entre les hommes et les femmes, relevant les violations que ces principes comportent, de son point de vue, envers la charia islamique.

Al-Zawahiri a ajouté qu’un leader musulman qui se respecte doit adopter une position claire et précise envers Israël en faisant abstraction des ses intérêts, et doit également refuser toute occupation d’une région musulmane par l’ennemi, quelle que soit sa situation géographique.

Faisant totalement fi de l’implication d’al-Qaïda dans les attentats sanglants qui ont entrainé des milliers de morts, al-Zawahiri a fait allusion à l’Etat islamique qu’il a indirectement décrit comme un “califat illusoire assoiffé de sang”, affirmant sans embarras que le commandement islamique ne doit pas compter sur l’effusion de sang pour atteindre ses objectifs, et risquer ainsi de perdre ses partisans et sympathisants dans le monde.

Selon al-Zawahiri, l’une des conditions indispensables pour une direction juste, est l’adoption d’une position intraitable vis à vis des accords conclus par l’ancien président américain Donald Trump pendant son mandat, et des pays coopérant avec Washington et l’Occident en général.

Le chef d’al-Qaïda a également parlé de la la foi nationale et de son rapport avec la géographie des pays et leurs frontières. Il a soutenu que l’adhésion à la doctrine de l’État-nation avait crée un clivage parmi les musulmans, les obligeant à accepter des frontières géographiques imposées par l’Occident dans le but de briser leur unité.

Al-Zawahiri s’est moqué des petits États en affirmant qu’ils ont besoin d’un microscope pour être repérés sur la carte du monde. La raison selon lui, en est l’adhésion à l’Etat-nation et les querelles entre les pays arabes qui revendiquent leur droit à certaines zones de la région.

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