L’administration du président américain Joe Biden a fixé un délai allant jusqu’à fin février au plus tard pour sauver l’accord moribond sur le programme nucléaire iranien. Après cela, les Etats-Unis entendent changer de ton et employer la manière forte pour empêcher Téhéran d’obtenir l’arme nucléaire, selon trois responsables de l’administration américaine.
“Cette session est cruciale”, a déclaré un haut responsable américain, en référence aux pourparlers qui ont repris à Vienne. “Nous en sommes honnêtement à la toute dernière étape”, a-t-il ajouté, selon CNN.
“Ce n’est jamais une ligne droite avec l’Iran, mais nous atteignons un moment critique”, a déclaré un deuxième responsable.
L’accord abandonné en 2018 par l’ancien président américain Donald Trump, impose des limites au développement du programme nucléaire iranien pour empêcher Téhéran de fabriquer des armes nucléaires.
L’Iran a progressivement transgressé toutes les restrictions imposées par l’accord de Vienne, et beaucoup pensent que la République islamique se rapproche sensiblement de son but et qu’elle pourrait, dans un avenir proche, constituer une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient si les pourparlers de Vienne ne débouchent pas sur une issue favorable à la reprise de l’accord.
L’échec des négociations serait un coup dur pour le président Joe Biden qui a lancé une véritable campagne pour sauver l’accord, et ses décisions en matière de politique étrangère, notamment en ce qui concere l’Afghanistan et l’Ukraine, risquent d’être scrutées avec plus d’attention.
Les responsables de l’administration Biden sont engagés depuis environ 10 mois dans des pourparlers indirects avec les responsables iraniens . Pendant ce temps, l’Iran a continué à faire progresser son programme nucléaire.
Les pourparlers ont repris à Vienne cette semaine après le retrait des États-Unis du dernier cycle qui a duré environ un mois, affirmant que des progrès avaient été réalisés. Cependant, les responsables ont également déclaré que l’Iran devait absolument prendre des décisions politiques si un accord devait être conclu.
“Nous avons fait des progrès en réduisant la liste des différents aux priorités clés de toutes les parties”, ont-ils expliqué. C’est pourquoi il est maintenant temps de prendre des décisions politiques.”
Récemment, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a clairement averti que le temps était compté, précisant qu’il ne restait que quelques semaines pour sauver l’accord.
L’envoyé spécial américain en Iran Robert Malley, qui se trouve à Vienne cette semaine pour des entretiens, informera aujourd’hui (mercredi) les membres du Congrès des développements dans un lieu tenu secret. Plus tôt cette semaine, Robert Malley s’est entretenu avec des membres du Congrès et a estimé que les prochaines semaines détermineront si l’accord sera relancé ou non.
