Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi que les dirigeants russe et ukrainien s’étaient engagés à respecter les accords de Minsk.
“Nous avons maintenant la possibilité de faire avancer les négociations”, a déclaré Macron au président ukrainien Volodymyr Zelenskiy lors d’une conférence de presse, après un entretien entre les deux chefs d’Etats à Kiev.
Le protocole de Minsk a été signé le 5 septembre 2014 par les dirigeants de l’Ukraine, de la Russie, de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk pour mettre fin à la guerre séparatiste dans la région orientale du Donbass en Ukraine.
Le 11 février 2015 lors d’un sommet à Minsk, un autre accord a été signé par les dirigeants de l’Ukraine, de la Russie, de la France et de l’Allemagne en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie. Cet accord était notamment destiné à adopter des mesures concernant la guerre du Donbass.
La Russie a rassemblé des dizaines de milliers de soldats près de sa frontière avec l’Ukraine. La présence de ces contingents fait craindre aux gouvernement occidentaux une invasion potentielle de l’Ukraine par la Russie, qui a déjà annexé la Crimée en 2014. De son côté, Poutine nie avoir des plans qui visent à envahir l’Ukraine mais continue de mener une sorte de chantage à la guerre pour faire pression sur son voisin et le dissuader de rejoindre les forces de l’OTAN.
Après son entrevue de plus 5 heures lundi avec le chef d’Etat russe, Emmanuel Macron a assuré voir “des solutions concrètes” à la crise ukrainienne, et a affirmé avoir obtenu de Vladimir Poutine des gages pour ne pas aggraver les tensions . Il “m’a dit qu’il ne serait pas à l’origine de l’escalade”, a rapporté le président français.
“Il ne faut rien sous-estimer de la tension que nous sommes en train de vivre […] on ne peut pas régler cette crise en quelques heures de discussions”, a t-il nuancé.
Après les discussions entre Macron et Poutine, le président français a rencontré son homologue Ukrainine, Volodymyr Zelensky, avec qui il s’est entretenu durant 3 heures à Kiev, à la recherche de solutions diplomatiques.
