La Grande-Bretagne accuse Bank Havilland de nuire à l’économie du Qatar avec “des conseils inappropriés”

La Financial Conduct Authority britannique (FCA), une institution indépendante de régulation du secteur financier au Royaume-Uni, a indiqué le 1er février avoir émis un avertissement à Bank Havilland, basée au Luxembourg, concernant une proposition faite en 2017 qui, selon le régulateur, incluait des conseils sur les pratiques “manipulatrices” dans le commerce des obligations qataris.

L’autorité a déclaré dans un avis que son avertissement émis en octobre 2021 indiquait que la banque avait violé les principes de l’autorité liés aux entreprises, en émettant et en publiant le document.
Il y a généralement du retard dans la publication des détails permettant aux parties prenantes de contester toute allégation.

L’autorité a déclaré que la proposition de la banque “comptait un certain nombre de mesures susceptibles de nuire à l’économie du Qatar à travers le recours à des pratiques commerciales manipulatrices visant à créer une impression fausse ou trompeuse sur le marché ou le prix des obligations qataris”.

L’autorité a affirmé que l’offre avait fourni des “conseils inappropriés”.

Bank Havilland a déclaré dans un communiqué envoyé par courrier électronique que l’avertissement de l’agence faisait référence à des allégations de longue date concernant les mauvaises pratiques au siège londonien de la banque en 2017.

“Actuellement, l’autorité n’est parvenue à aucune conclusion et la banque conteste les problèmes mentionnés dans l’avis d’avertissement via le système interne de l’autorité”, a déclaré la banque, ajoutant que toutes les personnes visées ne travaillent désormais plus à la banque.

La banque a indiqué qu’elle ne ferait aucun autre commentaire tant que les procédures internes de l’autorité se poursuivent.

En 2019, Bank Havilland a nié avoir pris la moindre mesure visant à affaiblir l’économie qatarienne, après que Doha a intenté des poursuites contre trois banques, dont Havilland à Londres et à New York, les accusant de manipulation des devises sur les marchés étrangers.

Les poursuites ont été déposées pendant une période de tensions régionales lorsque l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte avaient imposé le boycott du Qatar mi-2017, un différend diplomatique résolu en janvier 2020.

Dans le cadre de cet accord, le Qatar a accepté de mettre fin à toutes les batailles juridiques liées au différend.

Un porte-parole de Bank Havilland a confirmé que le procès civil du Qatar à Londres avait été “réglé sur la base de la confidentialité”.

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