Le président tunisien met en garde contre des “conspirations ourdies” contre la Tunisie, allant jusqu’à “l’assassinat”

Le 23 décembre, le président tunisien Kais Saied a mis en garde contre “des complots ourdis” contre la Tunisie, pouvant atteindre le stade d’assassinats contre des responsables tunisiens.

Alors qu’il présidait la réunion du cabinet au palais de Carthage, il a déclaré dans une séquence vidéo diffusée par la présidence tunisienne sur sa page Facebook officielle : “Je le dis publiquement, les complots qui se trament en Tunisie peuvent atteindre le stade d’assassinats, les Tunisiens et les Tunisiennes devraient prendre garde à ce qui est planifié aujourd’hui par certains traîtres qui ont vendu leur conscience aux renseignements étrangers pour assassiner un certain nombre de responsables.”

Sans fournir de plus amples détails, il a ajouté : “Il y a des complots en Tunisie dont certains vont jusqu’à suggérer le meurtre. Il y a eu un coup de téléphone, selon le ministre de l’Intérieur, qui parle même du jour de l’assassinat.”

Il a poursuivi “Ce n’est pas la vie qui nous intéresse, ce qui nous intéresse, c’est d’être à la hauteur de la confiance que le peuple nous ont donnée. Nous sommes conscients de ce qu’ils complotent dans le pays et à l’étranger”, ajoutant : “Nous avons besoin de purifier le pays et que chaque citoyen ait le droit de vivre dans la dignité et la liberté.”

Les avertissements du président tunisien ont été lancés à un moment ou ses opposants, qui qualifient les mesures exceptionnelles du 25 juillet et celles qui ont suivi de “coup d’Etat contre la légitimité”, continuent d’exercer des pressions internes et externes pour le contraindre à revenir sur ces décisions, alors qu’il a définitivement fermé la porte à la possibilité d’un retour en arrière en annonçant une feuille de route politique pour la prochaine étape qui va régir les élections législatives selon une nouvelle loi électorale, et un référendum sur les amendements constitutionnels.

L’initiative “Citoyens contre le coup d’État”, qui inclut des personnalités politiques et qui est soutenue par le Mouvement islamiste Ennahda, isolé politiquement par les décisions de Kais Saied, a annoncé que des députés du parlement gelé ainsi que des personnalités politiques, dont l’ancien président Moncef Marzouki, ont entamé une grève de la faim jeudi pour dénoncer leur “rejet du régime individuel et de la suppression des voix des opposants”.

Cette initiative a proposé une feuille de route pour mettre fin à la crise politique en Tunisie, avec entre autre, la tenue d’élections présidentielles et législatives anticipées au second semestre 2022.

D’éminentes figures politiques et sociales ont exprimé leur rejet des décisions exceptionnelles du président, les considérant comme “une consolidation de l’autorité d’un individu”, tandis que d’autres les soutiennent et les considèrent comme l’expression des aspirations du peuple et une correction du parcours politique tunisien.

Kais Saied a accusé le régime précédent de corruption ayant conduit à l’appauvrissement de la population et à la mort de dizaines de personnes en raison de l’inaction contre la pandémie du Covid-19, affirmant que l’unique préoccupation de ses responsables était de protéger leurs intérêts et leur influence.

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