Une porte-parole du Conseil présidentiel libyen a annoncé aux médias que la ministre des Affaires étrangères, Najla al-Manqoush, a été suspendue aujourd’hui de ses fonctions et qu’elle est soumise à une interdiction de voyager.
La porte-parole, Najwa Wahiba, a déclaré à la chaîne “Libya Panorama” que la présidence a ouvert une enquête sur des “irrégularités administratives” imputées à Najla al-Manqoush, tandis que le site Internet “Al-Marsad”, proche du maréchal Khalifa Haftar, a indiqué que la ministre a pris des décisions de politique intérieure sans en référer au Conseil présidentiel, selon l’Agence France-Presse.
Selon les médias, le Conseil présidentiel a décidé de “la formation d’une commission d’enquête dirigée par le vice-président du Conseil, Abdullah Al-Lafi”, qui remettra son rapport dans un délai maximum de 14 jours.
La décision de suspendre Najla al-Manqush et de l’empêcher de voyager survient à quelques jours de la Conférence internationale pour la Libye organisée à Paris.
La conférence prévue le 12 novembre a pour objectif de préparer les élections présidentielles du 24 décembre 2021, qui seront suivies un mois plus tard par des élections législatives.
Les postulants aux élections présidentielles pourront soumettre leurs candidatures à partir de dimanche. En Libye, on espère que ces élections mettront fin au chaos qui règne en maitre dans le pays depuis le renversement du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Après des années de conflits armés et de divisions entre l’est et l’ouest du pays, un nouveau gouvernement a été formé en début d’année à l’issue d’un dialogue parrainé par les Nations Unies, pour gérer la phase de transition avant les élections.
La communauté internationale insiste sur la nécessité de tenir ces élections malgré les doutes concernant la possibilité de les organiser en raison des divisions internes, notamment entre l’est et l’ouest de la Libye.
