11 morts dans un acte de vengeance contre une attaque de l’Etat islamique dans l’est de l’Irak

Onze personnes ont été tuées hier (mercredi 27 octobre) dans un village à majorité sunnite de l’est de l’Irak, selon une source sécuritaire, qui a indiqué qu’il s’agissait d’une réponse à une attaque revendiquée par l’Etat islamique sur un village chiite voisin.

L’Etat islamique a attaqué mardi soir le village de al-Rashad situé dans la province de Diyala, faisant 15 morts et 26 blessés selon le bilan final, ont indiqué des sources sécuritaires aujourd’hui (jeudi).

L’organisation terroriste a revendiqué dans un communiqué la tuerie du village d’al-Rashad, dont la majorité des habitants sont des chiites de la tribu Bani Tamim. La plupart des victimes étaient des civils. De nombreux villageois sont affiliés aux forces de sécurité.

Selon la source, onze personnes ont été tuées lors d’une autre attaque lancée contre le village à majorité sunnite de Nahr al-Imam, lancée par des hommes armés qui seraient originaires du village voisin d’al-Rashad.

Dans un communiqué, le Conseil irakien du Fiqh, une référence jurisprudentielle sunnite indépendante, a condamné à la fois l’attaque du village d’al-Rashad, et le “crime de vengeance abominable et illégitime ” qui a visé le village de Nahr al-Imam.

“Le district d’al-Muqdadiya dans le gouvernorat de Diyala a été témoin d’un crime contre les habitants du village d’al-Rashad, après quoi des groupes armés ont débarqué et ont mené une attaque de grande envergure contre le village de Nahr al-Imam”, a indiqué le communiqué, accompagné d’une critique contre les performances du service de sécurité.

De tels incidents en Irak réveillent les douloureux souvenirs de la guerre sectaire qui a tué des milliers de personnes après l’invasion américaine en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein.

L’Irak a déclaré sa victoire sur l’Etat islamique fin 2017, après l’expulsion des combattants de toutes les grandes villes saisies en 2014. Depuis, les attaques de l’organisation contre les villes ont considérablement diminué, mais les forces irakiennes continuent de démanteler les cellules dormantes dans les zones montagneuses et désertiques. L’Etat islamique de son côté continue de cibler de temps à autre des sites militaires. Le mois dernier, l’organisation a mené une attaque qui a fait 30 morts civils dans le quartier chiite de Sadr City dans la capitale.

Une coalition internationale dirigée par Washington apporte son soutien aux forces irakiennes dans leur guerre contre l’Etat islamique depuis 2014. Elle compte 3 500 militaires dont 2 500 américains. Sa mission relèvera exclusivement du “conseil” et de la “formation” d’ici la fin de l’année.

Ce mois-ci, les autorités irakiennes ont annoncé l’arrestation d’éminents terroristes dans deux opérations hors d’Irak, dont une en Turquie avec l’arrestation de Sami Jassem al-Jabouri, le “superviseur des finances” de l’organisation et l’ancien adjoint d’al-Baghdadi (le dirigeant de l’Etat islamique assassiné en 2019). L’autre terroriste arrêté en octobre est responsable d’un attentat qui a fait plus de 320 morts à Bagdad il y a cinq ans.

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