Tunisie : Deux incidents font craindre d’éventuelles représailles du parti islamiste Ennahda

La Tunisie a récemment été témoin de deux incidents que l’observateur tunisien a traités séparément.

jeudi 7 octobre, deux trains entrent en collision, faisant 33 blessés parmi les passagers, selon la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT). La première réaction du président tunisien, Kais Saied, a été de démettre de ses fonctions le président de la Société nationale des chemins de fer.

Un communiqué publié par la Présidence tunisienne, vendredi 8 octobre, a indiqué que la désignation d’un nouveau directeur général pour la Société nationale des chemins de fer sera annoncée à la suite de la formation du gouvernement.

Sitôt le premier incident clos, survient une seconde déconvenue : L’annonce de l’arrestation par les services de sécurité d’un couple de tunisiens qui venaient de rentrer de Syrie, ou ils ont séjourné à des fins djihadistes.
L’arrestation qui a eu lieu jeudi dernier, a été opérée par des forces spéciales de la Sûreté nationale tunisienne à Sidi Bouzid, après de minutieuses investigations.

Le journal “Mosaïque” a cité une source de sécurité affirmant que le mari avait été condamné à 25 ans de réclusion et son épouse à 15 ans, pour appartenance à une organisation terroriste.

La même source a indiqué que le Ministère Public au Tribunal de Première Instance de Sidi Bouzid a ordonné leur arrestation et leur transfert devant le Tribunal de Première Instance de Tunis 1.

À première vue, les deux incidents n’ont aucun lien entre eux, mais compte tenu de la réalité politique houleuse que traverse la Tunisie depuis le 25 juillet dernier, date à laquelle des mesures exceptionnelles ont entraîné la mise à l’écart du mouvement islamiste Ennahda (Branche de la Confrérie des Frères musulmans en Tunisie), et la menace qui pèse sur sa présence au Parlement, sur fond de dossiers sue des financements étrangers aux élections législatives de 2019, des analystes soupçonnent un lien entre les deux fâcheux évènements, mis en œuvre pour porter atteinte à la sécurité tunisienne.

Ces soupçons viennent s’ajouter aux craintes déjà existantes concernant un éventuel recours à la violence par le le mouvement Ennahda, le parti le plus touché par la réalité politique actuelle. Si l’on se fie à l’expérience égyptienne, après la chute de Frères égyptiens, ces derniers avaient adopté des méthodes similaires pour menacer la sécurité de l’État et du peuple. Par exemple, des terroristes avaient été recrutés en Syrie pour combattre dans le Sinaï en représailles contre le régime au pouvoir, et de nombreuses crises avaient été créées autour de secteurs vitaux, notamment les chemins de fer.

En une journée, deux trains sont entrés en collision et un couple de terroristes fraichement rentrés de Syrie est arrêté par les autorités, au moment précis où la Tunisie est soumise à des transformations politiques majeures.

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