Le Conseil de sécurité de Facebook veut mettre fin au traitement de faveur du réseau social envers les politiciens

Le conseil de surveillance de Facebook a estimé que les mêmes règles devraient s’appliquer à tous les utilisateurs du réseau social. Ainsi, Facebook aurait l’intention de mettre fin à une politique qui exempte les politiciens des règles de modération.

“The Verge” a rapporté jeudi que l’entreprise de médias sociaux devrait annoncer sa nouvelle politique vendredi. Cette réforme intervient à une période ou Facebook est fortement critiqué par des journalistes, des législateurs et même par ses propres employés, pour avoir autorisé des dirigeants et des politiciens à utiliser sa plateforme pour véhiculer de fausses informations et harceler leurs opposants.

La société devrait également apporter une réponse à son Conseil indépendant de surveillance, qui a récemment préconisé la non réhabilitation du compte Facebook de Donald Trump. La plateforme avait suspendu le compte de Trump suite à des publications dans lesquelles il semblait faire l’éloge des émeutiers qui ont pris d’assaut le Capitole américain le 6 janvier dernier.

Dans le cadre de ses recommandations, le Conseil d’administration a déclaré que les mêmes règles devraient s’appliquer à tous les utilisateurs et que les politiques existantes de Facebook, comme décider quand les données sont trop dignes d’intérêt pour être supprimées et quand prendre des mesures contre un compte, doivent être plus clairement communiquées aux utilisateurs. Le Conseil a souligné que les chefs d’État et les représentants du gouvernement pouvaient avoir une plus grande capacité à causer des dommages.

Les plateformes de médias sociaux comme Facebook et Twitter soutiennent depuis longtemps qu’elles ne devraient pas censurer les publications des politiciens. Bien qu’elles aient pris des mesures pour lutter contre la désinformation véhiculée par certains dirigeants aux États-Unis, une enquête du “Guardian” a révélé qu’elles autorisaient des abus majeurs dans de petits pays non occidentaux.

“The Guardian” a rapporté en avril que la plateforme “a échoué à plusieurs reprises à prendre des mesures en temps voulu lorsqu’on lui a présenté des preuves d’abus et de manipulation de ses outils par des dirigeants politiques du monde entier”.

Selon “The Verge”, a nouvelle politique de Facebook élargira la capacité des modérateurs à appliquer contre les politiciens les règles relatives au harcèlement .

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a longtemps soutenu que l’entreprise ne devrait pas contrôler les propos des politiciens. Jusqu’à présent, les publications et les campagnes politiques sont dispensées de vérification par un tiers, et la politique de Facebook relative à l’exemption des “informations à valeur médiatique” (newsworthiness exemption), permet encore aux politiciens de partager des publications enfreignant les règles du site si l’intérêt public l’emporte sur le préjudice, bien que Facebook ait déclaré ne pas avoir appliqué cette politique dans le cadre de l’affaire Trump.

Le Conseil d’administration a souligné que les considérations liées à l’actualité ne devraient pas être une priorité dès lors ou une action urgente est nécessaire sur la plateforme pour éviter “un préjudice important”.

Le Conseil d’administration a donné six mois à Facebook pour statuer sur le cas de Trump. L’entreprise devra décider si le compte de l’ancien président sera restauré, supprimé définitivement ou suspendu pour une durée déterminée.

Facebook n’a pas encore annoncé sa décision concernant la réhabilitation de l’ancien président sur ses plateformes.

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