Le gouvernement américain choisit le 11 septembre comme date de retrait de ses forces militaires d’Afghanistan

Le gouvernement du nouveau président américain Joe Biden a annoncé mardi 13 avril le retrait des forces américaines du sol afghan à partir du 1er mai prochain, comme stipulé dans l’accord conclu entre l’ancien président Donald Trump et les talibans, selon lequel ce retrait se fera “sans conditions” d’ici le 11 septembre, date anniversaire des attentats de 2001 à New-York.

“Nous allons entamer un retrait ordonné des forces restantes avant le 1er mai et prévoyons d’avoir sorti toutes les troupes américaines du pays avant le 20e anniversaire du 11 Septembre”, a déclaré un responsable américain à la presse, ajoutant: “Nous avons dit aux talibans, sans la moindre ambiguïté, que nous répondrons avec force à toute attaque contre les soldats américains pendant que nous procédons à un retrait ordonné et sûr.”

Cet avertissement a été lancé suite à la récente mise en garde des talibans contre tout dépassement de la date limite du 1er mai, menaçant de riposter avec force, alors que le mouvement terroriste s’était abstenu de toute attaque contre des forces étrangères depuis l’accord signé avec les États-Unis en 2020.

En revanche, les violences se poursuivent sur le terrain entre les talibans et les forces afghanes.

Les États-Unis sont intervenus en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center à New York et le siège du ministère de la Défense. Le régime taliban, accusé de protéger le mouvement djihadiste al-Qaïda et son dirigeant défunt Oussama Ben Laden, a rapidement été renversé.

Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin ont discuté hier (mercredi) par visioconférence avec leurs homologues des pays de l’OTAN, des tensions avec la Russie en Ukraine et de la mission de l’OTAN en Afghanistan, selon un communiqué de l’alliance.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, recevra également les deux ministres américains, arrivés mardi à Bruxelles.

“Une réunion vidéo sera organisée avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays de l’OTAN, et le secrétaire d’État et le secrétaire à la Défense des États-Unis”, indique le communiqué.

Les discussions ont pour objet deux thèmes principaux, la tension entre la Russie et l’Ukraine et le sort de la mission de l’OTAN en Afghanistan.

Au plus fort du déploiement militaire américain, il y avait environ 100 000 soldats américains en Afghanistan entre 2010 et 2011. L’ancien président Barack Obama avait réduit ce nombre à 8400 hommes à la fin de son deuxième mandat, puis Trump a envoyé des renforts en 2017, portant le nombre à 14000 hommes. Il a par la suite promis un retrait progressif, et désormais il ne reste plus que 2 500 soldats américains présents en Afghanistan.

Afin de mettre fin à la plus longue guerre de l’histoire américaine, Washington a signé pendant le mandat de Trump un accord historique avec les talibans en février 2020 à Doha.

L’accord prévoyait le retrait de toutes les forces américaines et étrangères avant le 1er mai, à condition que les rebelles affrontent l’activité de toute organisation terroriste dans les zones qu’ils contrôlent. Le Pentagone a récemment mis en doute l’engagement des Taliban dans cette affaire.

L’accord stipulait également que les talibans devaient engager des négociations de paix directes avec le gouvernement de Kaboul. Cependant, ces négociations sont au point mort depuis qu’elles ont débuté en septembre. Elles seront relancées à partir du 24 avril dans le cadre d’une conférence à Istanbul.

“Le président a estimé qu’une approche conditionnelle, comme cela a été le cas au cours des deux dernières décennies, était la recette assurée pour rester en Afghanistan à vie”, a déclaré le responsable américain. “Le président parlera demain à la Maison Blanche des prochaines étapes en Afghanistan, en particulier de son plan et de son calendrier pour (la mise en œuvre) d’un retrait”, a-t-il ajouté.

La Turquie avait précédemment annoncé qu’elle accueillerait la conférence internationale pour la paix en l’Afghanistan à Istanbul du 24 avril au 4 mai, en présence des représentants du gouvernement afghan et des talibans.

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