Belgique : L’expansion de l’extrémiste et la lutte du gouvernement belge

Après les restrictions auxquelles la Confrérie des Frères musulmans a été soumise de la part des autorités françaises et ses services de sécurité, le ministère français des Affaires étrangères a lancé le 7 mars un avertissement concernant le développement de la Fraternité sur le territoire belge.

La Belgique représente une importante station européenne pour l’expansion de l’influence des groupes extrémistes, comme l’a démontré une étude publiée par le Centre européen chargé de la lutte contre le terrorisme (ECTC), qui a déclaré que la Belgique est devenu le seul débouché pour la Confrérie terroriste depuis la répression exercée contre elle en France.

Incursion de la Fraternité en Belgique

Selon le rapport, les médias institutionnels des Frères musulmans en Belgique sont représentés par la Ligue musulmane belge, membre actif de la Fédération des organisations islamiques d’Europe, le Forum européen des femmes musulmanes (EFOMW), et le Réseau islamique européen (European Muslim Network/REM), fondé en 2005 par Tariq Ramadan, le petit-fils du fondateur de la Confrérie, Hassan Al-Banna.

D’après un rapport du site d’information et de presse britannique “The Guardian”, la Ligue musulmane belge, une association créée en 1997 par Moncef Shattar et Karim Azouzi, est considérée comme l’une des institutions les plus importantes des Frères musulmans. Depuis sa création, cette association a réussi à contrôler 10 mosquées et à obtenir un siège dans 5 villes belges : Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Verviers. Elle est dirigée par un professeur de biologie du nom de Karim Shamlal, résidant dans la ville d’Anvers.

De plus, la Ligue musulmane belge (LMB) est membre de la Fédération des organisations islamiques en Europe (FOIE), composée des organisations de la Fraternité musulmane établies dans environ 28 pays européens.

La Fraternité dispose de nombreuses branches en Belgique, souvent représentées par des associations caritatives considérées comme un outil pour promouvoir l’extrémise dans le pays. Son enracinement dans la société belge a été encouragé par la présence d’un grand nombre de migrants venus du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Les branches de la Fraternité ont été constituées par le “Frère” syrien Muhammad Hawari à l’Université de Bruxelles dans les années 1970. Au fil des années, de nombreuses associations et organisations ont vu le jour et se sont développées jusqu’à créer un lobby doté d’une grande influence sur le cours des affaires religieuses. Le groupe a même réussi à conclure des partenariats avec de nombreuses entités non musulmanes, telles que le Parti chrétien-démocrate et le Parti socialiste à Bruxelles.

Le fait que la Belgique abrite une importante communauté musulmane proportionnellement à sa population, a très certainement aidé les Frères musulmans à s’y introduire efficacement.

Comme partout, la Confrérie a adopté en Belgique une idéologie violente véhiculée par ses militants dans un processus que les médias appellent “l’islamisation de la société belge” et la mise en place progressive d’un État islamique. A ce propos, le chercheur et sociologue des religions Felice Dassetto, a mené une étude qui a démontré que les musulmans représenteront la majorité de la population bruxelloise d’ici 2030.

L’importance de la Belgique pour les terroristes

Selon le Washington Post, la Belgique est l’un des pays européens les plus stratégiques du fait de sa situation au cœur de l’Europe de l’ouest et de ses frontières avec les pays fondateurs de l’Union européenne, ce qui facilite considérablement les choses aux organisations terroristes dirigées par l’Etat islamique et les Frères musulmans pour lancer des attaques terroristes contre les pays voisins, en particulier la France et l’Allemagne.

La Belgique est classée troisième sur la liste des pays européens ou le danger islamiste sévit le plus, et première sur la liste des pays européens qui ont envoyé le plus d’éléments combattre aux côtés de Daech en Irak et en Syrie. Les chiffres indiquent qu’environ 412 belges se sont rendus ces derniers temps dans les zones de combat en Syrie et en Irak, et que 30% d’entre eux sont retournés en Belgique. Le pays est également devenue une voie de passage pour les extrémistes venant d’ailleurs et souhaitant rejoindre les rangs de l’Etat islamique.

Les mesures du gouvernement belge

La Belgique a entrepris ces dernières années de nombreuses initiatives pour lutter contre l’extrémisme, en particulier par des mesures prises contre la Confrérie des Frères musulmans dont elle a expulsé plusieurs membres.

En 2014, le ministre belge de l’Intérieur, Jan Janbon, avait décidé de s’attaquer aux associations dites “caritatives” du groupe terroriste. Selon le journal belge “voetbalbelgie”, le gouvernement a également accusé la Turquie d’être le principal financeur de la Fraternité en Belgique et a décidé fin 2017 d’empêcher 12 imams turcs d’entrer sur son territoire

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